La Commission européenne a approuvé l’ouverture de négociations d’adhésion à l’UE pour l’Ukraine et la Moldavie, soulignant les progrès de l’Ukraine malgré le conflit avec la Russie. Cette étape est cruciale pour l’Ukraine, bien que des défis subsistent. L’élargissement vers l’Est est considéré comme essentiel pour la sécurité européenne face aux ambitions russes.

L’Ukraine en guerre et la Moldavie ont franchi mercredi une nouvelle étape avant leur éventuelle entrée dans l’Union européenne, que les deux pays et une partie des 27 jugent indispensable face aux ambitions de Moscou sur le continent.

La Commission européenne a donné à la mi-journée son feu vert à l’ouverture de négociations d’adhésion à l’UE avec ces deux pays, un geste très attendu par l’Ukraine, qui se bat depuis près de deux ans contre l’armée russe.

" Aujourd’hui est un jour historique ", a déclaré Mme von der Leyen, en annonçant devant la presse cet avis favorable, qui sera soumis à la décision des 27 pays de l’UE lors d’un sommet de dirigeants à la mi-décembre à Bruxelles.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué la " bonne " décision prise par la Commission. " Notre État doit être dans l’UE. Les Ukrainiens le méritent ", a-t-il souligné.

En juin 2022, l’UE avait accordé à l’Ukraine le statut de candidat, dans un geste hautement symbolique quelques mois après le début de l’invasion russe, ainsi qu’à la Moldavie voisine.

Pour passer à l’étape suivante, donc à l’ouverture de négociations d’adhésion, la Commission européenne avait défini sept critères de référence pour Kiev. Il s’agit de conditions à remplir notamment en matière de lutte contre la corruption généralisée et de réformes judiciaires.

" L’Ukraine continue à faire face à des difficultés énormes et à la tragédie provoquée par la guerre d’agression de la Russie ", a souligné Mme von der Leyen, ajoutant qu’en dépit de ces difficultés, l’Ukraine avait continué à se réformer " en profondeur " en vue de son adhésion à l’UE.

L’Ukraine attendait avec impatience ce feu vert de Bruxelles au moment où sa contre-offensive marque le pas et où la guerre entre Israël et le Hamas détourne l’attention de ses alliés.

Mais cette recommandation positive est encore loin d’être le bout du chemin pour l’Ukraine, et pour les autres pays candidats concernés par ce rapport sur l’élargissement de la Commission européenne rendu public mercredi.

Si les 27 entérinent en décembre l’avis de la Commission, l’Ukraine rejoindra alors une liste d’autres pays européens entrés en négociations avec l’UE, dont certains, comme la Turquie, patientent depuis de longues années. Les négociations entre l’UE et Ankara ont été ouvertes en 2005, mais elles sont gelées depuis juin 2018.

L’agrandissement de la famille européenne vers l’Est est néanmoins considéré par plusieurs pays comme un élément fondamental de la sécurité en Europe face aux appétits russes.

Avec AFP