L’armée israélienne a mené des opérations dans l’hôpital al-Chifa à Gaza, affirmant avoir trouvé des images d’otages liées à une attaque du Hamas. Les raids ont suscité des préoccupations internationales, avec des appels à la prudence de la part de Joe Biden et des exhortations de l’UE à Israël. 

L’armée israélienne a indiqué que ses soldats étaient toujours dans l’hôpital al-Chifa, le plus grand de la bande de Gaza, où se trouvent, selon l’ONU, environ 2.300 personnes (patients, soignants et déplacés).

" Les soldats procèdent à la fouille de chaque étage, bâtiment après bâtiment ", a indiqué un responsable de l’armée.

La veille, l’armée israélienne a lancé une opération " ciblée " dans l’hôpital, présenté par Israël comme un centre stratégique et militaire du Hamas, ce que dément le mouvement palestinien.

L’armée israélienne a déclaré que des " images relatives aux otages ", capturés lors de l’attaque du Hamas contre Israël, avaient été trouvées sur des ordinateurs saisis au cours de l’intervention de l’armée dans l’hôpital.

Le ministère de la Santé du Hamas a affirmé que l’armée israélienne avait " détruit le service de radiologie et bombardé le service des grands brûlés et des dialyses " de l’hôpital al-Chifa lors de son raid.

Le Croissant-Rouge palestinien a, lui, fait état d’une " violente attaque " de chars israéliens qui " assiègent " l’hôpital Ahli Arab, un autre établissement de la ville de Gaza

L’armée israélienne a affirmé avoir pris " le contrôle opérationnel " du port de Gaza-ville, présenté comme un " centre d’entraînement " des commandos du Hamas pour " planifier et d’exécuter des attaques terroristes navales ".

Le patron de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a affirmé que les communications étaient à nouveau " totalement coupées " avec la bande de Gaza, faute de carburant.

Le président américain Joe Biden a appelé Israël à être " extrêmement prudent " dans son opération militaire sur l’hôpital al-Chifa.

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a lui exhorté Israël à " ne pas se laisser consumer par la rage " dans la guerre contre le Hamas.

L’armée israélienne multiplie les raids et les incursions en Cisjordanie occupée, où plus de 190 Palestiniens ont été tués par des colons et des soldats israéliens depuis le 7 octobre.

Au moins 11.500 Palestiniens ont été tués dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le début de la guerre, dont 4.710 enfants et 3.160 femmes, selon un dernier bilan du gouvernement du Hamas communiqué mercredi soir.

L’attaque du Hamas a fait environ 1.200 morts côté israélien, en majorité des civils tués le 7 octobre, selon les autorités israéliennes.

L’armée israélienne estime qu’environ 240 personnes ont été prises en otage lors de l’attaque du Hamas. Elle a annoncé jeudi la mort de trois nouveaux soldats dans les combats à Gaza, portant à 51 le nombre total de ses militaires tués dans le territoire palestinien depuis le 7 octobre.

Avec AFP

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