Suite au détournement d’un cargo israélien par les Houthis, la Maison-Blanche a annoncé qu’elle pourrait désigner à nouveau le groupe comme "une organisation terroriste".

Les États-Unis pourraient désigner à nouveau le groupe rebelle yéménite Houthis comme une "organisation terroriste" après notamment leur capture récente d’un navire en mer Rouge, a dit mardi le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche John Kirby.

"À la lumière de récentes attaques contre des civils par les Houthis, et désormais avec cet acte de piraterie contre un navire dans les eaux internationales, nous avons mis à l’étude une potentielle désignation comme organisation terroriste", a-t-il dit, en appelant les rebelles yéménites à relâcher "immédiatement et sans conditions ce navire et son équipage."

Les rebelles Houthis au Yémen ont annoncé dimanche s’être emparés en mer Rouge d’un navire commercial propriété d’un homme d’affaires israélien en représailles à la guerre menée par Israël contre leurs alliés palestiniens du Hamas dans la bande de Gaza.

Cette annonce intervient quelques jours après la menace des rebelles soutenus par l’Iran de prendre pour cible des navires israéliens dans cette mer stratégique située entre le nord-est de l’Afrique et la péninsule arabique, en raison de la guerre menée par Israël contre le Hamas palestinien dans la bande de Gaza.

"Les forces navales des forces armées yéménites ont mené une opération militaire en mer Rouge, dont le résultat est la saisie d’un navire israélien et son transfert vers la côte yéménite", avait indiqué le porte-parole militaire des Houthis, Yahya Saree, sur le réseau social X.

Cette saisie se fonde "sur la responsabilité religieuse, humanitaire et morale envers le peuple palestinien opprimé, soumis à un siège injuste et à la poursuite des massacres horribles et odieux perpétrés par l’ennemi israélien".

Les Houthis, qui contrôlent une bonne partie du Yémen en guerre, ne menacent "que les navires de l’entité israélienne et ceux appartenant à des Israéliens", a fait valoir leur porte-parole militaire, soulignant que l’équipage était traité "conformément aux enseignements et aux valeurs de notre religion islamique".

Marie de La Roche Saint-André, avec AFP