Après plusieurs semaines de lutte, les sauveteurs devraient libérer, ce mardi, les 41 ouvriers piégés dans un tunnel routier au nord de l’Inde. Le tunnel, encore en construction, s’était effondré le 12 novembre alors qu’un groupe d’ouvriers quittait le site.

Les équipes de secours ont posé la dernière section du tuyau devant permettre de libérer les 41 ouvriers piégés, depuis plus de deux semaines, dans un tunnel routier en construction qui s’est effondré dans le nord de l’Inde, indique mardi le gouvernement local.

"Le travail de pose des tuyaux dans le tunnel pour évacuer les ouvriers a été achevé", déclare le ministre en chef de l’État himalayen d’Uttarakhand, Pushkar Singh Dhami, annonçant leur sortie pour "bientôt".

Des ambulances se sont approchées de l’entrée du tunnel, se préparant à recevoir les hommes pris au piège depuis l’effondrement, le 12 novembre, d’une partie du tunnel en construction dans cet État.

Des photos des équipes de secours, diffusées sur les réseaux sociaux, montraient des hommes souriants et faisant des signes de victoire alors que le forage se terminait à travers les tonnes de terre, de béton et de gravats qui bloquaient les ouvriers.

"Nous remercions Dieu et les sauveteurs qui ont travaillé dur pour les sauver", déclare à l’AFP Naiyer Ahmad, dont le jeune frère Sabah Ahmad fait partie des ouvriers piégés et qui campe sur le site depuis plus de deux semaines.

Sudhansu Shah, qui campait aussi en attendant la sortie de son frère cadet, Sonu Shah, affirme que ses proches ont commencé à fêter la fin de son calvaire. "Nous sommes vraiment pleins d’espoir et heureux", dit-il.

Après des revers répétés, des ingénieurs militaires et des mineurs ont travaillé manuellement à percer la roche et les décombres pour dégager le tronçon final et atteindre les hommes emprisonnés depuis 17 jours.

Le tunnel de Silkyara s’inscrit dans le cadre du projet autoroutier Char Dham, cher au Premier ministre Narendra Modi, conçu pour améliorer les liaisons avec quatre sites hindous parmi les plus importants du pays et aussi avec les régions frontalières de la Chine.

En janvier, des crues soudaines ont tué au moins 200 personnes dans l’Uttarakhand. Des experts ont en partie imputé cette catastrophe à un développement excessif dans cet État himalayen, sujet à de fréquents glissements de terrain.

Marie de La Roche Saint-André, avec AFP