Le chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi, s’est entretenu, mercredi, par téléphone, avec son homologue américain Antony Blinken, selon leurs ministères respectifs.

Le président chinois Xi Jinping avait lui-même plaidé, le mois dernier, pour un arrêt immédiat des hostilités, lors d’un sommet extraordinaire virtuel des pays émergents, Brics.

Pour sa part, le secrétaire d’État Antony Blinken "a réitéré la nécessité pour toutes les parties d’empêcher le conflit de s’étendre", selon la diplomatie américaine.

Les récentes attaques menées en mer Rouge contre des navires commerciaux par les rebelles Houthis du Yémen, soutenus par l’Iran, sont une "menace inacceptable" pour la sécurité maritime, ajoute le communiqué du département d’État.

Les États-Unis sont un allié indéfectible d’Israël, tandis que la Chine a renforcé ces dernières années ses liens avec l’Iran, un important soutien politique, militaire et financier à la cause palestinienne.

La Chine entretient de bonnes relations avec Israël. Mais elle soutient depuis plusieurs décennies la cause palestinienne et milite traditionnellement pour une solution à deux États.

Outre le Proche-Orient, Wang Yi a évoqué, avec son homologue, la situation à Taïwan, selon les autorités chinoises.

Le diplomate avertit les États-Unis de "ne pas s’immiscer dans les affaires intérieures de la Chine", à l’approche de l’élection présidentielle à Taïwan le mois prochain.

Washington ne doit pas "soutenir ou encourager les forces indépendantistes de Taïwan", a-t-il insisté.

La question taïwanaise est ultrasensible en Chine. Pékin revendique l’île de 23 millions d’habitants, dirigée depuis 1949 ans par un régime rival, proche des États-Unis.

La Chine voit d’un mauvais œil les ventes d’armes américaines à l’île et exerce une forte pression militaire et économique sur Taïwan depuis l’arrivée au pouvoir en 2016 de Tsai Ing-wen, issue d’un parti traditionnellement favorable à l’indépendance.

Maria Chami, avec AFP