Cinq membres d’une même famille, tous des civils dont trois enfants, ont été tués dans des frappes russes, le 25 décembre, sur le dernier grand bastion rebelle du nord-ouest de la Syrie, ont indiqué mardi des secouristes et une ONG.

L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a confirmé le bilan des frappes russes menées lundi soir. Selon lui, les secouristes ont retiré des décombres " six membres d’une même famille: le père, la mère et trois de leurs enfants, alors qu’un quatrième enfant, blessé, a survécu ".

La Russie, principal soutien du régime du président Bachar al-Assad, intervient militairement en Syrie depuis 2015 et mène régulièrement des frappes contre les rebelles qui tiennent la région d’Idleb, contrôlée en partie par le groupe jihadiste Hayat Tahrir al-Cham.

L’armée russe et les forces du régime syrien avaient intensifié leurs frappes contre cette enclave en octobre dernier, en réponse à une attaque de drones contre l’armée syrienne ayant fait plus de 100 morts à Homs (centre).

Un cessez-le-feu négocié par la Russie et la Turquie avait été décrété à Idleb après une offensive du régime en mars 2020, mais il est régulièrement violé.

Le conflit en Syrie, déclenché en 2011 par la répression de manifestations prodémocratie, a fait plus d’un demi-million de morts et a morcelé le pays, même si le régime a repris le contrôle d’une grande partie du territoire avec l’appui de ses alliés russe et iranien.

Alissar Boulos avec AFP