La guerre entre Israël et le Hamas, entrée dimanche dans son 85ᵉ jour, a été déclenchée par une attaque sanglante et inédite perpétrée par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien depuis la bande de Gaza.
Environ 1.140 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées dans cette attaque, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir du dernier bilan israélien, et quelque 250 enlevées et emmenées à Gaza. Parmi ces otages, 129 sont encore à Gaza, d’après l’armée.
Après l’attaque du 7 octobre, Israël a juré d’ "anéantir " le Hamas, pilonnant le territoire palestinien, l’assiégeant, et y menant une opération terrestre depuis le 27 octobre.
Le ministère de la Santé à Gaza a fait état dimanche de 21.672 tués depuis le début des bombardements israéliens, très majoritairement des civils.
Voici les derniers développements:
Discours de Benjamin Netanyahou
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a une nouvelle fois déclaré que le conflit à Gaza allait durer plusieurs mois samedi. " Notre politique est claire : nous continuerons à nous battre jusqu’à ce que nous ayons atteint tous nos objectifs de guerre, " a-t-il affirmé au cours d’une conférence de presse.
Au cours de son intervention, M. Netanyahou s’en est notamment pris à l’Iran et à son allié le Hezbollah, tandis que les tensions n’en finissent pas d’escalader à la frontière avec le Liban. " Si le Hezbollah élargit les combats, il absorbera des frappes qu’il n’a jamais imaginées. Il en va de même pour l’Iran ", a notamment lancé ce dernier. Avant d’ajouter être prêt à " tout faire pour empêcher l’Iran de se doter d’armes nucléaires ".
Les ministres Benny Gantz et Yoav Gallant, que M. Netanyahou avait invités à faire cette conférence à ses côtés, ont décliné cette dernière.
Manifestations en Israël
Des milliers de personnes ont manifesté à Tel Aviv, appelant à l’éviction de M. Netanyahou, dans la soirée de samedi. Au même moment, un autre avait lieu à Césarée, près de la résidence privée du Premier ministre, avec des revendications similaires.
Frappes en Syrie
Dix-neuf combattants affiliés à l’Iran ont été tués samedi et une vingtaine blessés dans des frappes aériennes " probablement israéliennes " contre des sites dans l’est de la Syrie, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
L’Observatoire a également annoncé dans l’après-midi que des entrepôts et des quartiers généraux de milices iraniennes dans la zone de l’aéroport d’Alep ont été visés par des frappes en provenance de la mer, faisant plusieurs morts. La plupart des personnes tuées seraient des membres du Hezbollah, a-t-il précisé.
Dans la soirée, l’OSDH a annoncé que deux bases américaines, dans la région de Deir ez-Zor, avaient été la cible d’attaques perpétrées par des groupes pro-Iran.
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Opérations à Gaza
Alors que le nord de la bande de Gaza a été en grande partie détruit durant les premières semaines de guerre, l’armée israélienne a publié samedi des images de tunnels du Hamas qu’elle a découverts, équipés selon elle de l’électricité, de systèmes d’aération et d’évacuation des eaux usées, de salles de repos et de prières.
Dans un communiqué, elle a affirmé avoir fait exploser ce réseau souterrain vendredi, les images aériennes montrant le souffle impressionnant de l’explosion.
Famine et maladies guettent l’enclave
Dans l’ensemble de la bande de Gaza, 85% des quelque 2,4 millions d’habitants ont dû fuir leur foyer depuis le 7 octobre, selon l’ONU, et sont confrontés à une situation humanitaire désastreuse.
Dans un communiqué, le ministère de la Santé du territoire a " mis en garde quant au risque de famine parmi les plus de 1,9 millions de déplacés, qui manquent d’eau, de nourriture, de médicaments, d’infrastructure de base ".
Quelques dizaines de camions d’aide entrent quotidiennement dans le territoire soumis à un siège complet par Israël, via le poste-frontière de Rafah avec l’Egypte, un chiffre très nettement insuffisant.
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Malo Pinatel, avec AFP
