Le porte-parole du département d’État américain, Matthew Miller, a catégoriquement réfuté les suggestions concernant toute implication de son pays dans les attentats perpétrés mercredi 3 janvier en Iran. Celui-ci répondait à des "allégations" circulant à ce propos.

Les États-Unis ont jugé "absurde" toute suggestion qu’Israël ou eux-mêmes seraient impliqués dans l’attentat perpétré mercredi en Iran près de la tombe de Qassem Soleimani, assurant qu’aucun pays n’avait "intérêt à une escalade" dans la région.

"Les États-Unis ne sont impliqués en aucune façon. Toute affirmation contraire est absurde", déclare à la presse le porte-parole du département d’État, Matthew Miller.

Il n’a pas précisé à qui il faisait allusion, parlant simplement d’avoir vu "des allégations qui circulent". Il a par ailleurs indiqué ne pas disposer d’informations "indépendantes" sur l’attentat.

"Nous n’avons aucune raison de croire qu’Israël est impliqué dans cette explosion", a-t-il ajouté, en déplorant aussi les victimes civiles.

Au moins 103 personnes ont été tuées et plus de 211 blessées dans cet attentat perpétré mercredi près de la tombe de Qassem Soleimani, architecte des opérations militaires iraniennes au Moyen-Orient dont l’Iran commémore le quatrième anniversaire de la mort, ont rapporté des médias d’État.

Interrogé par ailleurs sur l’élimination d’un haut responsable du Hamas au Liban, M. Miller a répondu que Saleh el-Arouri, était "un terroriste brutal".

El-Arouri, numéro deux politique du Hamas, a été tué, mardi, par une frappe aérienne, au cœur d’un fief du Hezbollah libanais soutenu par l’Iran, dans la banlieue de Beyrouth.

"Il n’est dans l’intérêt de personne – ni d’aucun pays de la région, ni d’aucun pays du monde – de voir ce conflit s’envenimer davantage qu’il ne l’est déjà", a-t-il affirmé alors que chacun craint de voir le conflit entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza s’étendre à toute la région.

Malo Pinatel, avec AFP