Le ministère de la Santé dans la bande de Gaza a indiqué dimanche qu’une frappe aérienne israélienne avait tué deux journalistes palestiniens.

Moustafa Thuraya, un vidéaste pigiste collaborant avec l’AFP, et Hamza Waël Dahdouh, journaliste de la chaîne Al-Jazeera, ont été tués alors qu’ils circulaient en voiture, ont indiqué le ministère et des secouristes.

L’Agence France-Presse (AFP) a sollicité une réaction auprès de l’armée israélienne, qui a réclamé les "coordonnées" précises de la frappe.

Waël al-Dahdouh, père de Hamza al-Dahdouh, est le chef du bureau d’Al-Jazeera dans la bande de Gaza. Il avait déjà perdu son épouse et deux enfants dans une autre frappe israélienne durant les premières semaines de la guerre.

Il a lui-même récemment été blessé dans une frappe israélienne.

"Hamza était tout pour moi… Alors que nous sommes pleins d’humanité, eux (les Israéliens) sont habités d’une haine meurtrière", a déclaré M. Dahdouh à la chaîne de télévision Al-Jazeera.

"J’espère que le sang de mon fils Hamza sera le dernier à couler pour les journalistes et les habitants de la bande de Gaza", a-t-il ajouté depuis l’hôpital où il se trouvait, en pleurs, étreignant la dépouille de son fils, entouré de proches et de journalistes.

Moustafa Thuraya, âgé d’une trentaine d’années, collaborait avec l’AFP depuis 2019. Il avait également travaillé avec les agences Reuters et AP, ainsi que pour les chaînes qatarie, Al-Jazeera, et américaine, CNN, selon ses collègues de l’AFP.

Les deux journalistes s’étaient rendus sur les lieux d’une frappe à Rafah, à la pointe sud de la bande de Gaza. C’est sur le chemin du retour qu’ils ont été mortellement touchés.

"Nous sommes sous le choc à l’annonce de la mort à Gaza de Moustafa Thuraya (…) et de Hamza Waël Dahdouh (…) Il semble qu’une frappe israélienne ait touché leur voiture (…)", a écrit sur X le secrétaire général de l’ONG Reporters sans frontières.

Le service de presse du Hamas a dit dans un communiqué "condamner ce crime odieux commis par l’armée d’occupation israélienne dans le but d’intimider (les journalistes, ndlr) et empêcher la couverture médiatique du conflit".

Au 31 décembre, au moins 77 journalistes et professionnels des médias avaient été tués depuis le 7 octobre, début de la guerre entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza, selon le Comité pour la protection des journalistes.

Parmi ces journalistes, 70 étaient palestiniens, quatre israéliens et trois libanais.

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