Les autorités du Kurdistan d’Irak ont annoncé qu’un " drone explosif " visant la coalition internationale antijihadistes avait été abattu jeudi à l’aéroport d’Erbil, deuxième attaque du genre déjouée en 24 heures.

Illustrant les craintes d’un embrasement régional alimenté par la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas palestinien, des dizaines d’attaques ont visé depuis la mi-octobre les soldats américains et les forces de la coalition déployés en Irak et en Syrie pour lutter contre le groupe État islamique (EI).

La plupart de ces frappes de drones ou tirs de roquettes ont été revendiqués par la " Résistance islamique en Irak ", nébuleuse de combattants issus de plusieurs groupes armés pro-Iran.

Jeudi soir aux alentours de 18h50 (15h50 GMT), " un drone explosif lancé par des milices hors-la-loi et visant la base militaire de la coalition internationale anti-EI à l’aéroport d’Erbil a été abattu ", ont annoncé les services antiterroristes du Kurdistan dans un communiqué succinct.

La veille, les autorités de cette région autonome du nord de l’Irak rapportaient une tentative d’attaque identique avec un drone.

Washington a dénombré plus d’une centaine d’attaques contre ses forces en Irak et en Syrie depuis le 17 octobre.

Les États-Unis ont répondu à plusieurs attaques contre leurs troupes en bombardant des sites de factions armées pro-Iran en Irak.

Le 4 janvier, une frappe de drone américaine à Bagdad a tué deux membres du mouvement al-Nujaba, une faction pro-Iran.

Le lendemain, le Premier ministre irakien, Mohamed Chia al-Soudani, dont le gouvernement est soutenu par des partis pro-Iran, a réitéré sa " ferme " détermination de mettre fin à la présence de la coalition internationale en Irak, mise en place en 2014 sous la houlette de Washington pour combattre l’EI.

Les États-Unis déploient 2.500 soldats en Irak et environ 900 en Syrie.

Marie de La Roche Saint-André, avec AFP