Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, est arrivé, lundi, en Arabie saoudite, première étape d’une tournée au Moyen-Orient, destinée à promouvoir une trêve entre Israël et le Hamas et l’entrée de plus d’aide humanitaire dans la bande de Gaza.

M. Blinken, qui se rendra ensuite en Jordanie et en Israël, rencontrera, à Riyad, plusieurs de ses homologues des pays du Golfe et d’Europe afin de discuter des plans de reconstruction de la bande de Gaza après la guerre, a indiqué un responsable du département d’État.

Ces plans pourraient inclure le financement de la reconstruction du territoire palestinien, transformé en champ de ruines par près de sept mois de bombardements et de combats et dont la majorité des habitants ont été déplacés, ou encore le soutien à la mise en place de nouvelles structures de gouvernement pour le "jour d’après" la guerre.

La visite de M. Blinken a lieu à l’occasion d’une réunion spéciale de deux jours, dans la capitale saoudienne, du Forum économique mondial (WEF).

Israël n’est pas représenté à cette réunion et les négociations sur une trêve à travers une médiation américaine, qatarie et égyptienne, se déroulent ailleurs, au Caire. Mais l’événement entend être "une occasion d’avoir des discussions structurées" avec "des acteurs clés", avait souligné, samedi, le président du WEF, Borge Brende.

"Nouvelle dynamique"

Il avait aussi fait état d’"une sorte de nouvelle dynamique dans les discussions autour des otages et (…) d’une sortie possible de l’impasse dans laquelle nous nous trouvons à Gaza".

Depuis le début de la guerre, l’Arabie saoudite travaille avec d’autres pays pour tenter de mettre fin au conflit qui menace d’embraser la région et de faire dérailler son ambitieux programme de réformes économiques, appelé Vision 2030.

La monarchie du Golfe, premier exportateur de pétrole au monde et poids lourd du monde arabe, mène également des discussions sur un éventuel accord de normalisation avec Israël, accompagné d’un renforcement de son partenariat de sécurité avec Washington.

Une telle normalisation aurait un énorme impact, le royaume saoudien étant le gardien des deux sites les plus sacrés de l’islam. Mais le déclenchement de la guerre entre Israël et le Hamas a éloigné cette perspective.

Les États-Unis ont cherché à la maintenir en vie pour encourager à la modération le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, opposant de longue date à la création d’un État palestinien.

Le département d’État américain a indiqué qu’Antony Blinken allait "discuter des efforts en cours visant à parvenir à un cessez-le-feu à Gaza qui permette la libération des otages". Il "mettra aussi l’accent sur l’importance de prévenir une extension" régionale de la guerre, selon la même source.

Par Shaun Tandom, AFP