L’Union européenne doit adopter lundi 22 janvier un régime de sanctions contre le Hamas, selon une annonce faite jeudi 18 janvier par le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. Auparavant, seuls quelques responsables étaient visés par des sanctions de l’UE, à l’image de Yahya Sinwar, plus haut responsable situé à Gaza.

Le Conseil européen des Affaires étrangères adoptera lundi à Bruxelles "un régime de sanctions contre le Hamas", a indiqué jeudi le porte-parole adjoint du ministère français des Affaires étrangères.

"C’est un régime de sanctions qui vise des individus et des transferts de fonds", a précisé son porte-parole adjoint, Christophe Lemoine, lors d’un point presse au Quai d’Orsay.

Il cible le Hamas et certains de ses cadres impliqués dans les attaques sans précédent du 7 octobre contre le sud d’Israël depuis la bande de Gaza.

L’UE avait déjà ajouté mardi à sa liste "terroriste" Yahya Sinouar, le chef du mouvement islamiste palestinien à Gaza, considéré comme l’architecte de l’attaque du 7 octobre contre Israël.

Depuis cette décision des Vingt-Sept, Yahya Sinouar est soumis à un régime de sanctions impliquant le gel des fonds et des avoirs financiers qu’il détiendrait dans l’UE et l’interdiction à tout opérateur européen de les financer.

L’UE avait auparavant inscrit en décembre deux hauts responsables de la branche militaire du Hamas, Mohammed Deif et Marwan Issa, sur sa liste noire sanctionnant les personnes ou organisations impliquées dans des actes "terroristes".

Le Hamas, en tant qu’organisation, en fait déjà partie. Le mouvement islamiste palestinien est considéré comme un groupe terroriste par l’UE, mais aussi par de nombreux pays dont les États-Unis, le Canada ou Israël.

Avec AFP