Pour le 106ᵉ jour consécutif, l’armée israélienne a poursuivi samedi ses frappes sur le sud de la bande de Gaza, où le Hamas a fait état d’au moins 90 personnes tuées dans la nuit.

Dans la nuit de vendredi à samedi, les forces israéliennes ont bombardé le nord et le sud de Gaza, notamment le secteur de Khan Younès (sud), nouvel épicentre des combats au sol et des raids aériens, après une première phase de la guerre concentrée dans le nord du territoire.

Selon le ministère de la Santé à Gaza, 24.927 personnes, en grande majorité des femmes, des enfants et des adolescents, ont été tuées, et 62.388 autres ont été blessées, depuis le début de la guerre, le 7 octobre.

"Aujourd’hui, à Gaza, quasiment tout est détruit, et les zones qui ne le sont pas sont désormais surpeuplées", a témoigné pour Médecins sans frontières Enrico Vallaperta, spécialiste de la médecine de guerre qui rentre d’une mission de plusieurs semaines à Gaza. "On opère avec le minimum de médication pour être sûrs de ne pas en manquer", a-t-il ajouté.

Selon les médias israéliens, des familles d’otages ont fait un sit-in dans la nuit de vendredi à samedi devant la résidence privée du Premier ministre, Benjamin Netanyahou, à Césarée, au nord de Tel-Aviv, pour demander un accord afin de favoriser la libération des personnes toujours captives.

En Syrie voisine, Israël a aussi intensifié ses opérations contre le régime et les groupes pro-iraniens. Une frappe israélienne a visé samedi matin un immeuble à Damas qui accueillait une réunion de responsables pro-iraniens, faisant cinq morts, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme.

Avec AFP