Deux assaillants masqués ont attaqué dimanche à Istanbul une église catholique italienne en pleine messe, faisant un mort, a annoncé le ministre turc de l’Intérieur Ali Yerlikaya.

L’attaque est survenue vers 11H40 locales (08H40 GMT) à l’église Santa Maria, dans le quartier Sariyer d’Istanbul, a annoncé le ministre de l’Intérieur sur les réseaux sociaux. Une enquête a été ouverte, a-t-il ajouté.

le groupe jihadiste Daech a revendiqué l’attaque dans la soirée.

Des images télévisées montraient des policiers et une ambulance devant le portail de l’église.

Selon le ministre, une personne qui assistait à la célébration, simplement identifiée par ses initiales C. T., a été tuée.

"Nous condamnons fermement cette attaque ignoble", a ajouté M. Yerlikaya.

Les assaillants ont visé cette personne en pleine messe, a dénoncé Omer Celik, le porte-parole du parti au pouvoir AKP (Parti pour la justice et le développement).

"Nos forces de sécurité mènent une enquête à grande échelle. Ceux qui menacent la paix et la sécurité de nos citoyens n’atteindront jamais leurs objectifs", a-t-il insisté.

En décembre, les forces de sécurité turques avaient arrêté 32 suspects, membres présumés du groupe jihadiste État Islamique (EI), soupçonnés de préparer des attentats contre des synagogues, des églises et l’ambassade d’Irak. Des arrestations avaient été effectuées dans neuf villes différentes, dont Istanbul et Ankara, la capitale.

La Turquie a intensifié ces derniers mois les opérations contre les membres de l’EI, qui a revendiqué un certain nombre d’attentats meurtriers en Turquie, dont un, le 1er janvier 2017 dans un nightclub d’Istanbul, qui avait fait 39 morts.

Le gouvernement italien a "fermement condamné" l’attaque "ignoble "" qui a visé dimanche une église italienne à Istanbul, faisant un mort.

"Le gouvernement italien (…) suit l’évolution de ce qui s’est passé ce matin dans l’église de Santa Maria à Istanbul. Nous exprimons nos sincères condoléances et notre plus ferme condamnation après cet acte ignoble", a écrit sur X la Première ministre Giorgia Meloni.

Peu avant, le chef de la diplomatie Antonio Tajani avait dénoncé une "attaque lâche" et assuré "suivre la situation avec l’ambassade à Ankara et le consulat à Istanbul" et se disant "certain que les autorités turques arrêteront les responsables".

Avec AFP