Le chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, a dit dimanche au Caire " refuser " tout " déplacement forcé " vers l’Égypte des Gazaouis, fuyant les bombardements de la guerre entre Israël et le Hamas et s’entassant désormais aux portes du Sinaï.

Dans le cadre de la première étape de sa tournée au Proche-Orient, M. Séjourné a déclaré à son homologue égyptien Sameh Choukri: " Vous êtes préoccupés par les déplacements forcés de population sur votre territoire. Nous comprenons parfaitement ces inquiétudes et (…) la position de la France est constante: nous condamnons et nous refuserons toute action menée en ce sens ".

Alors que les pourparlers se multiplient via les médiateurs qatari et égyptien pour une possible trêve, Paris veut " un cessez-le-feu mais également préparer le retour de l’Autorité palestinienne à Gaza avec une gouvernance renouvelée ", a-t-il ajouté.

Après avoir pris la ville de Gaza, dans le nord du petit territoire palestinien, puis celle de Khan Younès, plus au sud, l’armée israélienne menace désormais Rafah, la toute dernière ville palestinienne avant la frontière égyptienne où s’entassent, selon l’ONU, plus de 1,3 million de déplacés.

Interrogé sur la possibilité de reconnaître un État Palestinien, M. Séjourné a estimé que cette étape marquerait " la finalisation d’un processus politique ".

Pour sa première tournée dans la région en tant que ministre des affaires étrangères, M. Séjourné ira ensuite en Jordanie, en Israël, dans les Territoires palestiniens occupés et au Liban pour " oeuvrer à un cessez-le-feu et à la libération des otages " et " convaincre de rouvrir une perspective politique " basée sur la solution à deux États, selon son ministère.

Maria Chami, avec AFP