Le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) a confirmé une frappe " unilatérale en Irak en réponse aux attaques contre les membres du service américain ", tuant un commandant du Kataëb Hezbollah irakien " responsable de la planification directe et de la participation à des attaques contre les forces américaines dans la région ". Selon les forces américiaines, aucun dommage collatéral ou de victimes civiles sont à déplorer.

Cette attaque a visé une voiture et tué trois membres de la milice pro-iranienne, dont un commandant de haut rang, Wissam Mohammed " Abu Bakr " al-Saadi, responsable des opérations des du groupe en Syrie.

"Un drone a tiré trois roquettes contre une voiture 4X4", dans le quartier de Machtal à l’est de Bagdad, a indiqué à l’AFP une source de sécurité s’exprimant sous couvert d’anonymat. Selon ce responsable au ministère de l’Intérieur, la frappe visait "deux responsables des Brigades du Hezbollah". Une deuxième source sécuritaire, confirmant également "des tirs de roquettes menés par un drone", a assuré que le véhicule transportait "un dirigeant du Hachd al-Chaabi", coalition d’ex-paramilitaires intégrés aux forces régulières et regroupant des groupes armés pro-Iran.

Deux responsables des milices soutenues par l’Iran en Irak ont confirmé que l’une des personnes tuées était Wissam Mohammed " Abu Bakr " al-Saadi.

Il y a près d’une semaine, les États-Unis ont mené des frappes en Syrie et en Irak contre des cibles des forces d’élite iraniennes et des groupes armés pro-Iran, en représailles à une attaque de drone le 28 janvier qui a tué trois de leurs soldats stationnés sur une base américaine du désert jordanien à la frontière syrienne.

Depuis des semaines, l’Irak n’arrive pas à s’extirper des tensions régionales, malgré les intenses efforts diplomatiques avec ses partenaires américain et iranien notamment.

Maria Chami, avec AFP