L’ambassadrice des Émirats arabes unis à l’ONU, Lana Zaki Nusseibeh, a défendu lundi la décision de son pays de maintenir ses liens avec Israël malgré leurs inquiétudes croissantes face à sa guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza.
Les Émirats arabes unis, qui ont normalisé leurs relations avec Israël en 2020 dans le cadre des accords d’Abraham, négociés par les États-Unis, ont exprimé leur solidarité avec les Gazaouis depuis le début de la guerre. Mais ils ont été critiqués pour ces liens entretenus avec l’État israélien. "Grâce à cette coopération, nous disposons d’un hôpital de campagne à Gaza et d’un hôpital maritime qui accoste dans le port d’Al-Arich, en Égypte ", a déclaré Mme Nusseibeh, lors du sommet mondial des gouvernements à Dubaï, un événement annuel rassemblant des personnalités du monde des affaires et de la politique. " Pour les habitants de Gaza, ce n’est pas suffisant. Ce dont nous avons besoin, c’est d’un cessez-le-feu humanitaire et d’une solution à deux États ", a-t-elle toutefois ajouté. " L’obtiendrons-nous en discutant avec les personnes qui sont d’accord avec nous? Non. Nous l’obtiendrons en parlant à ceux qui ne sont pas d’accord avec nous et les Émirats arabes unis seront toujours fiers de le faire ", a poursuivi l’ambassadrice.Ces derniers jours, les Émirats arabes unis se sont joints à plusieurs États arabes du Golfe pour mettre en garde Israël contre le lancement d’une offensive à Rafah, dans la bande de Gaza, où quelque 1,4 million de personnes ont trouvé refuge.

Les Émirats " sont extrêmement inquiets à ce stade ", a confié Lana Zaki Nusseibeh, après une opération israélienne tôt lundi à Rafah dans laquelle deux otages ont été libérés et une centaine de Palestiniens tués, selon le Hamas.

" Toute opération militaire à Rafah aurait des conséquences inacceptables ", a ajouté la diplomate.

Maria Chami, avec AFP