L’Organisation de la coopération islamique (OCI) a de nouveau dénoncé, dimanche, un "génocide" à Gaza et appelé ses 57 pays membres à "imposer des sanctions" à Israël, dans une résolution adoptée à l’issue de son sommet à Banjul.

La résolution, consultée par l’AFP, demande à ses membres "d’exercer des pressions diplomatiques, politiques et juridiques" et de prendre des "sanctions" à tous les niveaux "économiques, sportifs, culturels et internationaux" contre Israël.

L’OCI appelle également à "un cessez-le-feu immédiat, permanent et inconditionnel".

En outre, dans son communiqué final, l’OCI appelle "à stopper l’exportation des armes et des munitions utilisées par son armée pour perpétrer le crime de génocide à Gaza" sans toutefois donner davantage de précisions.

Seule une poignée de chefs d’État africains ont fait le déplacement jusque dans la capitale gambienne à l’occasion du 15e sommet de l’OCI qui s’est ouvert samedi. L’immense majorité des présidents des 57 pays membres se sont fait représenter.

L’organisation, fondée en 1969 sur les cendres de l’incendie de la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem, entend accroître la solidarité musulmane, soutenir le combat des Palestiniens et défendre les lieux saints musulmans.

En novembre 2023, l’OCI s’était réunie à Riyad pour un sommet conjoint avec la Ligue arabe, condamnant les actions des forces israéliennes à Gaza, mais s’abstenant d’énoncer des mesures économiques et politiques punitives à l’encontre d’Israël.

Ce sommet avait mis en évidence les divisions régionales sur la réponse à apporter au conflit, sur fond de craintes d’un embrasement dans la région.

Ce week-end, l’attention internationale était davantage tournée vers Le Caire où une réunion sur un projet de trêve associée à la libération d’otages dans la bande de Gaza s’est tenue jusque dimanche mais sans avancée concrète, pendant qu’Israël et le Hamas restent inflexibles après sept mois de guerre.

Avec AFP