Des délégations arménienne et azerbaïdjanaise se réuniront mercredi et jeudi à Berlin pour des pourparlers de paix marquant une nouvelle tentative de résolution des conflits persistants autour de l’enclave disputée du Haut-Karabakh.

Des délégations de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan se réuniront pour des négociations de paix mercredi et jeudi à Berlin, a annoncé lundi le ministère arménien des Affaires étrangères, ces deux pays du Caucase s’étant livrés deux guerres au sujet de l’enclave du Haut-Karabakh.

" Les délégations des ministres des Affaires étrangères se rencontreront les 28-29 février à Berlin, conformément à l’accord conclu au cours d’une réunion trilatérale qui s’est déroulée à Munich ", a déclaré sur Facebook la porte-parole de la diplomatie arménienne, Ani Badalyan.

Un peu plus tôt, le ministre azerbaïdjanais des Affaires étrangères, Jeïhoun Baïramov, avait affirmé que des pourparlers de paix auraient lieu " dans les prochains jours ", selon les agences de presse russes.

Le 17 février, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président azerbaïdjanais lham Aliev avaient convenu de poursuivre les négociations entre leurs deux pays à l’occasion d’un entretien bilatéral en Allemagne.

Des différends territoriaux opposent l’Arménie et l’Azerbaïdjan qui se sont livrés deux guerres, dans les années 1990 et en 2020, pour le contrôle de l’enclave du Haut-Karabakh, finalement reconquise en septembre 2023 par les forces de Bakou.

Ces derniers mois, plusieurs cycles de négociations n’ont pas donné de résultats.

La situation reste instable et des incidents armés se produisent toujours régulièrement. L’Arménie et l’Azerbaïdjan s’accusent souvent mutuellement de tirs à leur frontière.

Depuis la reconquête du Haut-Karabakh, Erevan soupçonne l’Azerbaïdjan d’avoir d’autres ambitions territoriales au détriment de l’Arménie, ce que Bakou conteste.

L’Arménie pense que son puissant voisin cherche à contrôler la région arménienne de Siounik pour relier l’enclave azerbaïdjanaise du Nakhitchevan au reste de l’Azerbaïdjan.

La semaine dernière, le président français Emmanuel Macron avait évoqué un " risque d’escalade " entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.

Avec AFP