Le Kremlin a jugé mercredi qu’il n’était " absolument pas dans l’intérêt " des pays européens d’envoyer des soldats en Ukraine et mis en garde contre " l’inévitabilité ", dans ce cas, d’un conflit direct entre l’Otan et la Russie.

En Europe, un débat houleux a été provoqué à travers le continent par le président français Emmanuel Macron qui a agité lundi soir le spectre d’un éventuel envoi de troupes au sol en Ukraine, à l’issue d’une réunion avec ses homologues européens à Paris.

Berlin, Londres et d’autres alliés européens de Kiev ont opposé mardi une fin de non-recevoir à ses propos.

Le président américain Joe Biden a aussi catégoriquement écarté l’idée d’envoyer des troupes. " Le président Biden a été clair sur le fait que les États-Unis n’enverront pas de soldats combattre en Ukraine ", a déclaré mardi Adrienne Watson, porte-parole adjointe du Conseil de sécurité nationale. M. Biden estime que " le chemin de la victoire " passera par une aide militaire pour l’instant bloquée par le Congrès, a-t-elle ajouté.

 

Zelensky en Albanie

De son côté, et en pleine tournée internationale, le président ukrainien Volodymyr Zelensky participe mercredi en Albanie à une conférence sur la sécurité, son premier déplacement dans les Balkans depuis l’invasion russe lancée il y a deux ans.

Le ministre albanais des Affaires étrangères Igli Hasani a annoncé son arrivée mardi soir à Tirana, assurant que son pays " était solidaire de l’Ukraine dans son combat héroïque contre la Russie ", dans un message sur les réseaux sociaux.

M. Zelensky sillonne la planète ces dernières semaines pour rallier des soutiens à l’Ukraine dont les forces armées sont confrontées à un manque de munitions et d’armement, dans leur lutte contre l’avancée des forces russes sur le terrain.

Il est attendu au sommet des dirigeants des Balkans occidentaux qui se déroule jusqu’à jeudi dans la capitale albanaise.

 

Médiation chinoise

Enfin, l’émissaire de la Chine pour l’Ukraine Li Hui effectuera à compter de samedi une visite en Europe, qui le conduira notamment en Russie, au siège de l’Union européenne à Bruxelles et en Ukraine, a indiqué mercredi la diplomatie chinoise.

Li Hui, qui s’est rendu en mai dernier en Europe en mai pour des discussions, est par ailleurs attendu en Pologne, en France et en Allemagne pour évoquer le conflit en Ukraine, a précisé Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

La diplomatie chinoise a été critiquée par les Occidentaux sur le dossier ukrainien.

Car si elle appelle au respect de l’intégrité territoriale de tous les pays – sous-entendu Ukraine comprise – elle n’a jamais condamné publiquement l’offensive russe, ni appelé Moscou à retirer ses troupes.

Avec AFP