La vice-présidente américaine, Kamala Harris, a appelé à un "cessez-le-feu immédiat" dans la bande de Gaza, faisant pression sur Israël qui continue de se battre dans le territoire palestinien menacé de famine.

"Compte tenu de l’ampleur des souffrances à Gaza, il doit y avoir un cessez-le-feu immédiat au moins pendant les six prochaines semaines – une initiative actuellement sur la table des négociations" entre Israël et le Hamas, a déclaré dimanche Mme Harris, première haute responsable américaine à appeler ouvertement à un tel cessez-le-feu dans le territoire palestinien assiégé.

En demandant également au gouvernement du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou de prendre des mesures pour accroître l’aide dans la bande de Gaza – menacée de famine selon l’ONU –, elle a aussi formulé la critique la plus virulente à ce jour à l’encontre d’Israël de la part d’un haut fonctionnaire américain depuis le début de la guerre.

"Le gouvernement israélien doit en faire davantage pour augmenter de manière significative le flux d’aide. Il n’y a pas d’excuses", a déclaré Kamala Harris, ajoutant qu’Israël "devrait ouvrir de nouveaux points de passage" et "ne pas imposer de restrictions inutiles à l’acheminement de l’aide".

Mme Harris doit rencontrer le ministre israélien Benny Gantz, membre du cabinet de guerre de Benjamin Netanyahou.

Ministre sans portefeuille et ex-ministre de la Défense d’Israël, Benny Gantz rencontrera aussi le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan, ainsi qu’Antony Blinken, selon des responsables américains.

Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a de son côté affirmé sur le réseau social X qu’il "est impératif que nous augmentions le flux d’aide vers Gaza".

La guerre, qui dure depuis près de cinq mois, a provoqué une catastrophe humanitaire et la famine est "quasiment inévitable" pour 2,2 millions de personnes, soit l’immense majorité de la population de Gaza, d’après Jens Laerke, porte-parole de l’Ocha, l’agence de coordination des affaires humanitaires des Nations unies.

Ces déclarations de responsables américains interviennent au moment où des négociations ont repris en vue d’une trêve entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

Selon un média progouvernemental égyptien, des représentants du Qatar et des États-Unis se trouvent au Caire, où des envoyés du Hamas doivent leur "donner une réponse à la proposition élaborée à Paris" fin janvier, a indiqué une source proche du mouvement islamiste palestinien.

Avec AFP