Les États-Unis sont au rendez-vous, mardi, avec l’une des plus importantes des primaires: le "Super Tuesday". Au cours de cette journée, des dizaines de millions d’Américains de 15 États éliront les délégués des partis républicain et démocrate.

À travers 15 États et un territoire, les électeurs américains voteront mardi à l’occasion du "Super Tuesday", date cruciale du calendrier des primaires pour la présidentielle aux États-Unis, mais qui cette année devrait confirmer l’inexorabilité d’un duel Trump-Biden en novembre.

Traditionnellement, cette journée électorale propulse des candidats vers l’investiture, ou au contraire douche les aspirations de certains.

Côté républicain, plus d’un des tiers des délégués chargés de désigner le candidat du parti pour la présidentielle sont à obtenir le 5 mars.

À l’exception de la primaire dimanche à Washington, la capitale des États-Unis, gagnée par Nikki Haley, l’ex-président Donald Trump a remporté tous les États qui ont déjà voté aux primaires en amont du "Super Tuesday". Et mardi s’annonce comme la journée de la dernière chance pour sa seule rivale encore en lice, Mme Haley.

Pour les démocrates, le suspense est encore moins haletant puisque le président sortant Joe Biden devrait sans aucun doute être le candidat pour son parti.

En ce mardi 5 mars, des dizaines de millions d’Américains sont donc appelés aux urnes, du Maine dans l’extrême nord-est des États-Unis, à la Californie sur la côte ouest, en passant par le Texas dans le sud, et jusque dans les Samoa américaines, petit territoire du Pacifique.

L’Alabama, l’Arkansas, le Colorado, le Massachusetts, le Minnesota, la Caroline du Nord, l’Oklahoma, le Tennessee, l’Utah, le Vermont et la Virginie voteront également.

Par le passé, un succès lors du "Super Tuesday" nécessitait un travail de terrain sans relâche, une capacité à lever des fonds, ainsi qu’une importante dynamique. Ce vote à travers le pays était l’occasion pour les candidats de démontrer leur capacité – ou non – à mobiliser des électeurs de profils et d’origines géographiques bien différents.

Joe Biden ne compte pas en face de lui de sérieux rival pour l’investiture, une donnée typique pour un président sortant.

Mais plus inhabituel, Donald Trump, en tant qu’ex-président tentant de revenir à la Maison Blanche, a écrasé la concurrence républicaine jusque-là.

En jeu mardi, 874 délégués sur les 2.429 au total qui désigneront le candidat du Parti républicain à la présidentielle lors de la convention en juillet. De quoi offrir à l’ex-homme d’affaires une avance quasi insurmontable dès début mars. Son équipe de campagne prédit qu’il remportera 773 délégués lors du "Super Tuesday" et qu’il sera mathématiquement imbattable deux semaines après cela.

Seule encore en travers de la route du septuagénaire, l’ancienne gouverneure de Caroline du Sud, Nikki Haley, affirme que les 40% des voix qu’elle a remportées dans le New Hampshire et son État d’origine montrent un Parti républicain toujours divisé sur Donald Trump. Elle soutient également que ses chances seraient bien plus élevées que celles de l’ex-président pour battre Joe Biden en novembre, un duel entre un septuagénaire et un octogénaire dont personne ne veut, dit-elle.

L’ancienne ambassadrice des États-Unis à l’ONU sous le mandat de Donald Trump s’était engagée par le passé à rester candidate au moins jusqu’au "Super Tuesday".

Pour des experts, si elle s’est accrochée jusque-là, c’est principalement dans l’espoir que Donald Trump soit empêché de concourir en novembre en raison de ses déboires judiciaires ou de potentiels soucis de santé.

Avec AFP