Faisant suite aux propos exprimés la veille lors de la visite de l’émir du Qatar à la Maison Blanche, le ministre qatari de l’Energie a déclaré hier au commissaire européen à l’Energie, Kadri Simson, que son pays ne pourra pas sauver l’Europe à lui seul si la Russie interrompt ses livraisons de gaz dans un contexte de tensions croissantes autour de l’Ukraine. Le président Joe Biden ainsi que plusieurs responsables européens avaient en effet évoqué cette éventualité en cas d’utilisation par Moscou de son arme énergétique ou même en cas de guerre contre la Russie. Les responsables se sont convenus de garantir d’autres sources d’approvisionnement.

 

L’émirat du Golfe possède d’immenses réserves et il est le premier exportateur mondial de gaz naturel liquéfié. Mais ce pays est au maximum de ses capacités de production et il doit déjà honorer des contrats à long terme avec l’Asie. Lors d’une vidéoconférence, le ministre Saad al-Kaabi a déclaré au commissaire européen Kadri Simson, que le Qatar était prêt à aider l’Europe " en cas de besoin ", ajoutant que son pays espérait que les tensions en Europe liées à l’Ukraine pourront être résolues par la diplomatie.

Les Etats-Unis ont évoqué la possibilité que le Qatar approvisionne les pays d’Europe occidentale, un sujet clé qui a été au menu des entretiens lundi à Washington entre le président américain, Joe Biden, et l’émir du Qatar, Tamim ben Hamad al Thani. " Le Qatar est prêt à soutenir nos partenaires du monde entier en cas de besoin ", a répété mardi M. Kaabi. Cependant, a-t-il ajouté, " le volume de gaz dont l’UE a besoin ne peut être remplacé unilatéralement par qui que ce soit, sans perturber l’approvisionnement d’autres régions du monde. La sécurité énergétique de l’Europe nécessite un effort collectif de la part de nombreuses parties ", selon lui.

L’Europe ne peut obtenir des approvisionnements d’urgence que si les principaux clients d’Asie de l’Est parmi lesquels le Japon et la Corée du Sud acceptent que certaines de leurs livraisons soient réaffectées, estiment des experts.

Les Etats-Unis ont également discuté avec l’Australie de l’approvisionnement en gaz et pourraient fournir leur propre gaz naturel.

Des experts du secteur ont averti que les consommateurs européens, déjà sous le choc des prix élevés du gaz naturel, devraient payer encore plus pour obtenir des livraisons spéciales.

Avec AFP

Abonnez-vous à notre newsletter

Newsletter signup

Please wait...

Merci de vous être inscrit !