Le chef du Courant patriotique libre (CPL) Gebran Bassil a réaffirmé mardi dans une interview à France 24  son alliance avec le Hezbollah, soulignant qu’il refuse que le parti chiite soit isolé.

M. Bassil a d’abord précisé n’avoir aucune intention de se retirer de l’accord de Mar Mikhaël (6 février 2006) mais il voudrait plutôt le mettre à jour, soulignant à ce sujet : " Si j’avais l’intention de me retirer de l’accord, je l’aurais fait après avoir reçu de nombreux messages américains, qui ont fini par se traduire par des sanctions me visant personnellement ". Et d’ajouter : " Nous voulons préserver notre entente avec nos alliés et plus particulièrement avec un protagoniste aussi essentiel que le Hezbollah, qui a beaucoup enduré pour protéger le Liban et libérer son territoire. Nous refusons d’isoler notre allié, bien qu’il y ait des pressions externes exercées en ce sens ".

Interrogé sur le sort des armes du parti chiite, le député de Batroun a justifié leur maintien, affirmant qu’elles permettent " de défendre le Liban et sa souveraineté ".

D’autre part, M. Bassil a tenu à clarifier les raisons pour lesquelles une délégation CPL a visité Damas. " Le CPL a été invité à se rendre en Syrie et l’a fait uniquement dans l’intérêt du Liban. Le CPL ne prend aucune position à l’égard de n’importe quel pays parce qu’il cherche à établir une bonne entente avec tous les pays ", a relevé le chef du CPL. Et d’ajouter qu’il " n’y a aucun lien entre cette visite " et la décision de Saad Hariri de suspendre son action politique.

Interrogé sur ses aspirations présidentielles, M. Bassil a affirmé que ce sujet n’a pas été évoqué avec la Syrie ni avec d’autres pays. " Tant que le président de la République, Michel Aoun, est au Palais de Baabda, cette question n’a pas lieu d’être soulevée, surtout pas avant la fin de son mandat. Cette question sera étudiée en temps voulu et lorsque les circonstances s’y prêteront ", a-t-il conclu.

Il convient d’indiquer dans ce cadre que les milieux hostiles à M. Bassil affirment que la visite de la délégation du CPL en Syrie a pour but de mettre sur pied un front commun avec le régime syrien dans la perspective des prochaines échéances électorales.

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