Ce dimanche, plus de 100 000 personnes se sont rassemblées devant la Knesset à Jérusalem pour ce qui est considéré par les médias hébreux comme la plus grande manifestation depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.

Cette manifestation intervient après que les forces de l’ordre israéliennes ont violemment interrompu, dans la nuit du samedi, des manifestations qui se sont déroulées hier à la rue Begin à Tel Aviv, où un responsable de la police a appelé à les interdire et à les rendre illégaux, une première depuis le début de ces rassemblements.

Cet événement est accompagné de nombreuses autres manifestations anti-gouvernementales, plus modestes, qui se déroulent simultanément dans toute la ville. Il marque bientôt six mois depuis l’invasion du Hamas le 7 octobre. Les manifestants prévoient de construire une " ville de tentes " à la Knesset après le rassemblement, afin de poursuivre la protestation tout au long de la semaine à venir.

Les manifestations se dérouleront autour de la Knesset et à proximité de la résidence du premier ministre Benjamin Netanyahou à Jérusalem.

Plus tôt dans la journée, un des organisateurs de ce rassemblement, M. Radman, a déclaré à un petit groupe sur les réseaux sociaux que l’objectif des rassemblements était de faire bouger les choses et de faire pression sur le gouvernement pour qu’il organise des élections avant le Jour de l’Indépendance, prévu pour les 13 et 14 mai.

 

Interrogé sur l’impact potentiel de ces manifestations sur les décisions de M. Netanyahou, M. Radman, a déclaré que le premier ministre " ne peut pas écouter " en raison de ses préoccupations pour sa survie politique, mais il espère que les membres de la coalition entendront et comprendront que des élections sont nécessaires pour que le pays se remette de ce désastre.

Ce rassemblement a pout but d’appeler à la libération des 130 otages du 07 octobre, mais exige aussi la démission du Premier ministre Netanyahou et de son gouvernement, ainsi que des élections anticipées en Israël.

SB