Au moins 17 personnes ont été tuées et plus de 60 blessées dans une triple frappe russe mercredi à Tcherniguiv, grande ville du nord de l’Ukraine.

"Selon les dernières informations, 17 personnes sont mortes dont deux qui sont décédées à l’hôpital", a indiqué le service d’Etat ukrainien des Situations d’urgence.

"Soixante autres personnes dont trois enfants ont été blessées", a-t-il ajouté, précisant que les travaux de sauvetage se poursuivaient.

Selon les autorités, des infrastructures sociales, une institution d’éducation, un hôpital et seize immeubles résidentiels ont été endommagés.

La ville de Tcherniguiv, fondée il y a plus de 1.000 ans, avait été lourdement bombardée par l’armée russe au début de cette offensive.

Le président Volodymyr Zelensky a souligné le manque d’aide de l’Occident en matière de défense antiaérienne, affirmant : "Cela ne serait pas arrivé si l’Ukraine avait reçu suffisamment d’équipements de défense antiaérienne". Car la Russie bombarde quotidiennement des villes ukrainiennes à l’aide de missiles et drones explosifs, notamment ses infrastructures énergétiques.

La réticence des alliés a particulièrement frustré Kiev après une attaque aérienne iranienne massive contre Israël ce week-end, repoussée avec succès notamment grâce au soutien militaire occidental, alors qu’une enveloppe cruciale d’aide américaine à l’Ukraine est bloquée depuis des mois au Congrès américain.

"Il y a trois jours, au Moyen-Orient, nous avons vu à quoi ressemble une protection fiable des vies humaines contre les missiles", a écrit amèrement sur Facebook le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba mercredi.

Base russe attaquée en Crimée

De leur côté, des blogueurs militaires et médias russes ont rapporté une frappe ukrainienne sur la base militaire russe de Djankoï en Crimée annexée par Moscou en 2014.

Des vidéos présumées de l’attaque, diffusées sur les réseaux sociaux, montrent d’impressionnantes explosions au milieu de la nuit.

Enfin, fournissant une nouvelle estimation a minima des pertes russes, le site russe indépendant Mediazona et le service russe de la BBC ont dit avoir identifié nommément, à partir d’informations publiques, plus de 50.000 soldats russes tués depuis le début il y a deux ans de l’invasion de l’Ukraine.

La partie russe ne communique pas ses pertes. De son côté, le président ukrainien a admis en février la mort de 31.000 militaires.

Avec AFP