Le vote du Conseil de sécurité de l’ONU sur la demande des Palestiniens de devenir un État membre à part entière des Nations unies devrait avoir lieu jeudi ou vendredi, selon plusieurs diplomates, alors que des discussions se poursuivaient mercredi.

Plusieurs sources diplomatiques avaient indiqué mardi à l’AFP que le vote aurait lieu jeudi, mais la situation a depuis évolué, certains États membres plaidant pour vendredi. Mercredi en fin de journée, aucune décision ferme n’était prise, selon plusieurs sources diplomatiques.

"C’est toujours en suspens", a déclaré mercredi en fin de journée l’ambassadeur slovène à l’ONU Samuel Zbogar à quelques journalistes, assurant se préparer pour les deux éventualités.

"Le vote est demain (jeudi) à 15h (heure de New York). J’en suis certain. Si vous ne me croyez pas, vous verrez demain", a affirmé de son côté l’ambassadeur palestinien Riyad Mansour.

La mission diplomatique de Malte, qui assure la présidence du Conseil en avril, n’a à ce stade rien confirmé, ni dans un sens ni dans l’autre.

Quel que soit le jour, l’initiative palestinienne apparaît vouée à l’échec, en raison de l’opposition des États-Unis qui ont un droit de veto au Conseil. Le projet de résolution préparé par l’Algérie "recommande à l’Assemblée générale que l’État de Palestine soit admis comme membre des Nations unies".

L’admission d’un État à l’ONU doit d’abord recevoir une recommandation positive du Conseil (au moins 9 voix sur 15 en faveur, sans veto d’un membre permanent), puis être approuvée par l’Assemblée générale, à la majorité des deux-tiers.

En septembre 2011, le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas avait lancé la procédure demandant "l’adhésion de l’État de Palestine à l’ONU", qui n’est jamais allée à son terme, face à l’opposition américaine. Les Palestiniens ont finalement obtenu en novembre 2012 le statut inférieur "d’État non membre observateur" lors d’un vote de l’Assemblée générale.

Les Palestiniens ont relancé leur requête pour devenir membre à part entière début avril.

Avec AFP