Un attentat à l’explosif a fait un mort et trois blessés, samedi soir, à Kaboul, a annoncé la police dans la capitale afghane, une attaque revendiquée par le groupe État islamique du Khorasan (EI-K).

"Une bombe adhésive a explosé sous un minibus dans le quartier de Kot-e-Sangi, à Kaboul. Le conducteur a été tué et trois autres civils blessés", a annoncé, tard samedi, le porte-parole de la police, Khalid Zadran.

"La police s’est rendue sur place et a ouvert une enquête", a-t-il seulement ajouté dans un communiqué.

Le groupe EI-K a rapidement revendiqué cet attentat sur Telegram, affirmant avoir "tué ou blessé une dizaine" de personnes lors de cette attaque contre "un minibus qui traversait un point de contrôle taliban".

Le quartier commerçant de Kot-e-Sangi est peuplé notamment de chiites hazaras, une communauté régulièrement ciblée par l’EI, sunnite, qui les considère comme hérétiques.

Si la sécurité est globalement revenue en Afghanistan depuis le retour des talibans au pouvoir en août 2021, des centaines de personnes ont été tuées ou blessées depuis dans des attentats visant souvent des civils. La plupart ont été revendiqués par l’EI.

Il y a un mois, l’EI avait revendiqué un attentat-suicide au cœur du fief taliban de Kandahar, dans le sud de l’Afghanistan, devant une banque où se pressaient fonctionnaires et talibans venus chercher leur salaire.

De source officielle, cet attentat-suicide avait fait trois morts, mais une source hospitalière avait évoqué, auprès de l’AFP, un bilan bien plus lourd de 20 tués.

Selon les experts, les autorités talibanes minimisent généralement les bilans de ces attentats meurtriers dont ils bouclent et nettoient très rapidement la scène.

Avec AFP