Donald Trump, le candidat républicain à la présidentielle de novembre, a accusé jeudi le président américain, Joe Biden, de "prendre le parti" du Hamas et a jugé une "honte" les menaces de ce dernier de suspendre la livraison de certaines armes à Israël en cas d’offensive majeure à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

"Ce que fait Biden à propos d’Israël est une honte", a lancé Donald Trump devant les médias, avant de s’engouffrer dans la salle d’audience du tribunal de New York où il est jugé pour dissimulation d’un paiement à une ex-star du X. "Il a totalement abandonné Israël", a-t-il commenté.

Le président démocrate avait averti mercredi qu’il "ne livrerait pas" certaines armes à Israël, dont les États-Unis sont le premier soutien militaire, en particulier des "obus d’artillerie ", en cas opérations majeures contre Rafah.

C’est la première fois que Joe Biden pose publiquement des conditions à l’aide militaire américaine à Israël, qui mène à Gaza une guerre contre le Hamas.

M. Trump a accusé le président américain, en des termes injurieux, de "prendre le parti de ces terroristes" du Hamas, sur son réseau Truth social.

"Biden est faible, corrompu et mène le monde tout droit à la Troisième Guerre mondiale", a-t-il ajouté, assurant que de retour au pouvoir, il "exigerait la paix via la force".

Sous la présidence de Donald Trump, les États-Unis avaient tourné le dos à une solution à deux États au conflit israélo-américain, en reconnaissant unilatéralement Jérusalem comme la capitale d’Israël. L’ambassade américaine avait été déplacée dans la ville sainte, ce qui avait provoqué à l’époque un tollé mondial.

Début avril, le magnat de l’immobilier avait cependant estimé qu’Israël était "en train de perdre la guerre de la communication" à Gaza, évoquant les "images épouvantables" de "bombes larguées sur des immeubles" du territoire palestinien.

Avec AFP