Mercredi, le président russe, Vladimir Poutine, a une fois de plus demandé à son gouvernement de faire preuve d’innovation dans la production militaire afin de renforcer leur position en Ukraine. Il s’est particulièrement félicité des progrès des troupes russes, en particulier dans la région de Kharkiv.
"Même si beaucoup a été fait, il reste encore beaucoup à faire dans le secteur de la production de défense", a-t-il déclaré pendant une réunion diffusée à la télévision russe avec des officiers de haut rang et le nouveau ministre de la Défense, Andreï Belooussov.
C’était la première fois que les deux hommes apparaissaient publiquement ensemble depuis la nomination de M. Belooussov, l’ancien conseiller économique de M. Poutine, dimanche, à l’occasion d’un remaniement surprise.
"Nous l’avons dit à maintes reprises, c’est celui qui maîtrise le plus rapidement les moyens de lutte armée les plus modernes qui l’emporte", a poursuivi le chef du Kremlin, assurant que son armée "a tout ce qu’il faut pour cela".
La semaine dernière, il avait déjà appelé à ce que les technologies militaires russes aient une "longueur d’avance", reconnaissant que la Russie parvenait à se fournir sur le marché international malgré les sanctions.
Mercredi, le président russe a souligné que la principale mission de son nouveau ministre de la Défense serait d’optimiser le budget alloué à la défense, qui a explosé en 2024.
"Ces fonds, qui ne sont pas négligeables, alloués au développement de l’organisation militaire de l’État, doivent être utilisés de la manière la plus efficace possible", a-t-il réclamé.
Vladimir Poutine s’est enfin dit satisfait de l’avancée en Ukraine de l’armée russe, qui a notamment revendiqué la prise de plusieurs localités dans la région de Kharkiv, où elle mène une offensive depuis une semaine.
"Nos troupes améliorent constamment, chaque jour, leurs positions dans toutes les directions", s’est-il réjoui.
Les forces ukrainiennes se trouvent confrontées à une insuffisance d’armements et de munitions par rapport à l’armée russe. Cette situation découle notamment du retard dans la fourniture de l’aide militaire américaine, en raison des divisions politiques à Washington. Ces désaccords ont perduré pendant de longs mois avant qu’un accord ne soit conclu fin avril.
Avec AFP
