Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a annoncé vendredi avoir "décidé de couper le lien" entre le consulat d’Espagne à Jérusalem et les Palestiniens, "en réponse" à la récente reconnaissance par Madrid de l’État de Palestine et à un "appel antisémite" d’une ministre espagnole.

"J’ai décidé de couper le lien entre la représentation (diplomatique) espagnole en Israël et les Palestiniens, et d’interdire au consulat d’Espagne à Jérusalem de fournir des services aux Palestiniens de Cisjordanie", a écrit M. Katz sur le réseau social X.

Le ministre affirme avoir pris ces mesures "en réponse à la reconnaissance d’un État palestinien par l’Espagne et à l’appel antisémite (d’une ministre espagnole) à ne pas simplement reconnaître un État palestinien, mais à libérer la Palestine du fleuve à la mer".

Jeudi, l’ambassadrice d’Israël en Espagne avait condamné comme "un appel à l’élimination d’Israël" des déclarations de la numéro trois du gouvernement espagnol, Yolanda Díaz, cheffe de file du parti d’extrême gauche Sumar et ministre du Travail.

"Nous saluons aujourd’hui le fait que l’Espagne reconnaisse l’État de Palestine", mais "nous ne pouvons pas nous arrêter là. La Palestine sera libre du fleuve à la mer", avait lancé Mme Díaz sur X, en dénonçant un "génocide du peuple palestinien".

Scandé dans les manifestations de soutien aux Palestiniens, ce slogan fait référence aux frontières de la Palestine sous mandat britannique, laquelle s’étendait du Jourdain à la Méditerranée avant la création de l’État d’Israël, en 1948. Il est interprété par ses détracteurs, notamment le gouvernement israélien, comme un appel à l’élimination d’Israël.

Interrogé sur les modalités pratiques et les conséquences concrètes de la mise en œuvre de la décision annoncée par M. Katz, le ministère des Affaires étrangères israélien n’avait pas répondu à l’AFP en milieu de matinée.

Avec AFP