Le chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, va être "pleinement engagé" dans les élections législatives en France mais restera "mobilisé" sur sa mission au Quai d’Orsay, a déclaré lundi son entourage à l’AFP.

Stéphane Séjourné, également secrétaire général du parti macroniste (Renaissance), a annoncé qu’il était chargé de l’organisation des élections législatives en France après la dissolution de l’Assemblée nationale par le président Emmanuel Macron dimanche soir.

Pour autant, il ne va pas se retirer des Affaires étrangères, même provisoirement.

"C’est une campagne courte (…) Les configurations sont très différentes de la normale mais la conduite des affaires de l’État est maintenue", a expliqué à l’AFP son entourage.

"Le ministre sera pleinement engagé dans cette bataille comme tous les membres du gouvernement mais restera mobilisé avec toutes les équipes du ministère sur sa mission à le tête du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères", a-t-on assuré.

Interrogé sur la radio France Inter sur la possibilité de quitter le ministère des Affaires étrangères, au moins provisoirement compte tenu de ses fonctions dans la campagne éclair qui s’ouvre, Stéphane Séjourné a répondu: " non ".

"Le gouvernement reste en place, reste aux responsabilités", a-t-il ajouté. "Mais comme tout responsable politique, au moment où il faut prendre ses responsabilités, je prendrai les miennes", a-t-il souligné.

Emmanuel Macron a annoncé dimanche la dissolution de l’Assemblée nationale après la victoire historique de l’extrême droite en France aux élections européennes.

Stéphane Séjourné a défendu lundi la décision retentissante du président Macron.

"C’est d’abord une démarche (…) sincère au moment où 40% des électeurs aux élections européennes ont fait le choix d’une liste extrême droite" et alors que l’Assemblée nationale française fonctionne mal "depuis deux ans", a-t-il justifié.

"Le président a fait le choix en conscience et (…) c’est toujours bien de revenir devant les électeurs pour clarifier la ligne politique et poser la question d’un choix historique de qui va gouverner le pays jusqu’en 2027", a-t-il également réagi.

AFP