Lors d’un sommet sur la crise humanitaire à Gaza en Jordanie mardi, des dirigeants ont plaidé en faveur d’un plus grand accès à l’aide dans ce territoire dévasté par la guerre, tout en soutenant un cessez-le-feu proposé par les États-Unis.

"L’horreur doit cesser", a déclaré le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, lors de ce sommet qui se tient sur les rives de la mer Morte.

"Le rythme et l’ampleur (…) des tueries à Gaza dépassent tout ce que j’ai connu durant mes années en tant que secrétaire général", a-t-il ajouté.

La Jordanie a invité des dirigeants du monde entier pour des discussions urgentes, alors que les ONG, les agences humanitaires et l’ONU tirent la sonnette d’alarme concernant la situation dans la bande de Gaza. Pratiquement toute la population de 2,4 millions de personnes dépend de livraisons d’aide qui sont très en deçà des besoins.

"Tache sur l’humanité"

Qualifiant la guerre de "tache sur l’humanité", le coordinateur humanitaire des Nations unies, Martin Griffiths, a lancé un appel pour obtenir 2,5 milliards de dollars afin de répondre aux besoins des Gazaouis jusqu’à décembre.

M. Guterres a appelé toutes les parties à accepter un plan de cessez-le-feu présenté récemment par le président américain, Joe Biden, qui prévoit, dans une première phase, un cessez-le-feu de six semaines accompagné d’un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, de la libération de certains otages israéliens et de prisonniers palestiniens détenus par Israël.

Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, arrivé en Jordanie en provenance d’Israël, a souligné qu’en attendant un éventuel accord, il n’y avait pas de temps à perdre pour aider les Gazaouis et a annoncé que les États-Unis donneraient plus de 400 millions de dollars d’aide.

Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a, lui, indiqué que son pays contribuerait avec 16 millions d’euros (17 millions de dollars).

Le futur président indonésien, Prabowo Subianto, a annoncé que l’Indonésie était prête à envoyer à Gaza des équipes médicales, un hôpital de campagne et un navire hôpital, disant pouvoir évacuer 1.000 personnes ayant besoin d’un traitement médical.

Des représentants de 75 pays et des responsables de nombreuses ONG étaient présents à ce sommet, organisé conjointement par les Nations unies, la Jordanie et l’Égypte.

Par Shaun Tandon avec AFP