L’armée israélienne a annoncé la mort samedi de huit soldats, tués dans l’explosion de leur véhicule près de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, où la guerre fait rage depuis huit mois entre Israël et le Hamas.

Ces huit soldats "sont tombés au cours d’une activité opérationnelle dans le sud de la bande de Gaza", a indiqué l’armée dans un communiqué.

Interrogée sur les circonstances de la mort de ces soldats, l’armée a confirmé que leur Namer, un véhicule blindé de transport de troupes, avait explosé dans la région de Rafah.

L’armée israélienne a lancé un assaut sur la ville de Rafah, à la lisière sud de la bande de Gaza, le 7 mai, suscitant de vives réprobations de la communauté internationale.

Parmi les huit soldats ayant péri, figure le capitaine Wassem Mahmoud, 23 ans, précise le communiqué.

"Leurs familles ont été prévenues", déclare l’armée.

"Perte collective"

"La nation israélienne toute entière embrasse ses chères familles dans ce moment difficile", a réagi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, selon un communiqué de son bureau.

M. Netanyahou a réitéré les "objectifs de la guerre", citant notamment la destruction des capacités militaires et de gouvernement du Hamas et le retour des otages.

Depuis le début de l’offensive terrestre israélienne dans la bande de Gaza le 27 octobre, 306 soldats ont été tués – dont les huit militaires morts samedi, l’un des pires bilans pour l’armée israélienne au cours d’une seule journée.

Le 22 janvier, 21 réservistes avaient été tués au cours d’une seule et même attaque menée par le Hamas. En tout ce jour-là, 24 militaires avaient péri au combat dans la bande de Gaza, selon l’armée, la journée la plus meurtrière pour Israël depuis le 27 octobre.

"Chaque soldat qui meurt, c’est comme si quelqu’un de notre famille mourrait. Nous le vivons comme une perte collective", a réagi auprès de l’AFP Graciela Barchilon, 68 ans, venue à Tel-Aviv ce samedi soir pour manifester avec des milliers de personnes contre le gouvernement de Benjamin Netanyahu.

"Je ressens beaucoup de colère et de déception", a-t-elle ajouté, appelant de ses vœux l’organisation de nouvelles élections.

Avec AFP