Gaza: deux jours consécutifs de calme relatif
©(Bashar TALEB / AFP)
Israël a mené lundi des frappes sur le nord de la bande de Gaza et des témoins ont fait état d'explosions dans le sud, mais la situation y est relativement plus calme depuis le début d'une pause humanitaire observée par l'armée dans un secteur du sud.

Cette pause, dont l'annonce a coïncidé dimanche avec le premier jour de la fête musulmane du "sacrifice" (Aïd al-Adha), a pour but de faciliter l'acheminement dans le territoire palestinien de l'aide humanitaire dont les Gazaouis ont cruellement besoin après huit mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas. L'armée avait annoncé une pause «de 8h00 à 19h00 (5h00 à 16h00 GMT), tous les jours et jusqu'à nouvel ordre».

"Plus de 1.000 camions" se trouvent du côté palestinien, a indiqué un porte-parole des autorités israéliennes, Shimon Freedman, en accusant les organisations internationales "de ne pas avoir pris les mesures nécessaires" pour assurer la distribution de l'aide.

L'ONU a salué l'annonce israélienne mais demandé que cette pause "conduise à d'autres mesures concrètes" pour faciliter les livraisons, et réclamé une nouvelle fois la levée "de tous les obstacles" à l'acheminement de l'aide.



Par ailleurs, un responsable israélien a confirmé lundi la dissolution du cabinet de guerre, créé après l'attaque du 7 octobre par le Hamas contre Israël, à la suite de la démission du centriste Benny Gantz. Les décisions relatives à la guerre seront prises par le cabinet de sécurité.



Dans un message aux musulmans pour l'Aïd al-Adha, le président américain, Joe Biden, a défendu dimanche un plan de cessez-le-feu, afin d'aider les victimes des «horreurs» de la guerre.

«Ce n'est pas l'Aïd»

Dans le centre, une frappe aérienne a visé le camp de Boureij, selon certains habitants.

«On n'est pas dans l'esprit de l'Aïd; l'Aïd c'est quand on retournera chez nous, quand la guerre prendra fin. Quand chaque jour, il y a un martyr, ce n'est pas l'Aïd», a témoigné Amer Ajour, un homme déplacé dans la ville de Deir el-Balah.

L'armée a confirmé que la pause était toujours de mise lundi mais un responsable a rappelé à l'AFP qu'il n'y avait "pas de changement dans la politique de l'armée israélienne", notamment à Rafah, dans le sud, où elle a lancé début mai une opération terrestre.

L'armée a indiqué lundi qu'elle continuait d'opérer à Rafah et dans le centre de la bande de Gaza, et était engagée dans des "combats rapprochés" avec des combattants palestiniens.

Des médecins de l'hôpital Baptiste dans la ville de Gaza, dans le nord, ont fait état de cinq morts dans deux frappes aériennes.

Le porte-parole de la Défense civile de Gaza, Mahmoud Basal, a indiqué à l'AFP que l'armée avait mené deux frappes nocturnes sur un appartement et une maison, faisant des morts "dont un enfant et un homme âgé".

"Le reste de la bande de Gaza est relativement calme", a-t-il ajouté.

Avec AFP
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