Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a signé jeudi, à Bruxelles, un pacte de sécurité de dix ans avec l’Union européenne, dernier accord en date visant à renforcer le soutien à long terme à Kiev dans sa lutte contre la Russie.

Quelques jours après que l’UE a annoncé l’ouverture de négociations formelles d’adhésion avec Kiev, Zelensky a assisté à un sommet des dirigeants de l’UE pour rencontrer certains des plus fervents partisans de l’Ukraine face à l’invasion russe.

"Merci à vous et à tous les dirigeants de l’UE pour ce résultat historique. Nous l’attendions depuis longtemps", a déclaré Zelensky aux journalistes à Bruxelles.

Il a toutefois souligné la nécessité de discuter des "prochaines étapes", notamment en matière de défense aérienne. "Nous en avons un besoin urgent sur le champ de bataille."

L’accord de sécurité signé avec l’UE reflète les accords déjà conclus par Kiev avec une série de pays, y compris les poids lourds de l’UE que sont l’Allemagne et la France.

"Pour la première fois, cet accord consacrera l’engagement des 27 États membres à fournir à l’Ukraine un soutien important, indépendamment de tout changement institutionnel interne", a-t-il déclaré dans un post sur X.

"Chaque pas que nous faisons nous rapproche de notre objectif historique de paix et de prospérité dans notre maison européenne commune", a déclaré Zelensky.

Le chef de l’UE, Charles Michel, a salué les accords "positifs".

"Il est très important que nous puissions envoyer le message que nous avons l’intention de soutenir l’Ukraine aussi longtemps que nécessaire", a déclaré Michel, qui se tenait aux côtés de Zelensky.

L’Ukraine a signé 17 accords bilatéraux de sécurité similaires, notamment avec les États-Unis, la Grande-Bretagne et le Japon.

Il ne s’agit pas de pactes de défense mutuelle, mais plutôt de plans des principaux pays pour soutenir l’Ukraine avec une aide militaire, financière, humanitaire et politique sur plusieurs années.

Le pacte, rendu public peu après sa signature, indique que l’UE envisage de continuer de financer les livraisons d’armes pour l’Ukraine et de former les troupes de Kiev, et de renforcer les efforts pour soutenir l’industrie de défense du pays.

Mais il n’y a pas eu d’engagements concrets de nouvelle aide de la part de l’UE, après que certains pays ont refusé de prendre un engagement trop précis.

Au lieu de cela, l’accord indique seulement que de nouvelles tranches annuelles de soutien, d’une valeur approximative de celle du paquet de cinq milliards d’euros pour cette année, "pourraient être envisagées" jusqu’en 2027.

Comme les autres pactes, il inclut également une clause stipulant que l’UE consulterait l’Ukraine dans les 24 heures en cas de "future agression" de la part de la Russie.

L’Ukraine a présenté ces accords comme un pont vers l’adhésion à l’UE et à l’OTAN.

Leur signature avait été annoncée lors du sommet de l’OTAN, l’année dernière, pour apaiser Kiev, après qu’un calendrier clair pour rejoindre l’alliance lui avait été refusé.

Avec AFP