En tête d’un premier tour où la participation a été la plus faible depuis les débuts de la République islamique en 1979, les candidats réformateur Massoud Pezeshkian et ultraconservateur Saïd Jalili se contesteront pour la présidentielle en Iran le 5 juillet.

Vers 9h (05h30 GMT), sur 14,07 millions de bulletins dépouillés, le député Massoud Pezeshkian obtenait 5,96 millions de voix, tandis que Saïd Jalili, ancien négociateur du dossier nucléaire, en recueillait 5,56 millions.

Ils devançaient nettement le président conservateur du Parlement, Mohammad Baquer Ghalibaf, crédité de 1,89 million de voix.

Loin derrière, le quatrième candidat, Mostafa Pourmohammadi, le seul religieux en lice, recueillait près de 112.000 voix.

Quelque 61 millions d’électeurs avaient été appelés à voter vendredi pour cette présidentielle organisée dans la hâte après la mort du président conservateur Ebrahim Raïssi dans un accident d’hélicoptère le 19 mai.

Mais seuls 24,54 millions (40%) se sont déplacés malgré l’appel lancé vendredi par la plus haute autorité de la République islamique, l’ayatollah Ali Khamenei, à " prendre le vote au sérieux et à y participer ".

Des profils différents

Le second tour opposera deux personnalités aux profils et aux programmes très différents.

Agé de 69 ans et chirurgien de profession, Massoud Pezeshkian est député de Tabriz, la grande ville du nord-ouest de l’Iran, et a une expérience gouvernementale limitée, qui se résume à un poste de ministre de la Santé de 2001 à 2005 dans le gouvernement réformateur de Mohammad Khatami.

Il prône en outre un réchauffement des relations entre l’Iran et les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, afin de lever les sanctions qui affectent durement l’économie.

A contrario, Saïd Jalili, 58 ans, est partisan d’une politique inflexible face à l’Occident. Il l’a démontré durant les six années où il a mené les négociations sur le nucléaire iranien, entre 2007 et 2013.

Tout au long de sa carrière, M. Jalili a accédé à des postes clés au sein de la République islamique en ayant la confiance du guide suprême, l’ayatollah Khamenei.

Il est actuellement l’un de ses deux représentants au Conseil suprême de sécurité nationale, la plus haute instance sécuritaire du pays.

Avec AFP