Plus de 200 candidats qualifiés pour le second tour des législatives, en grande majorité de gauche ou des macronistes, s’étaient déjà désistés mardi après-midi, dans la plupart des cas afin d’empêcher une triangulaire et de contrer le Rassemblement national (RN), selon un décompte provisoire de l’AFP.

Cette liste peut encore évoluer jusqu’à 18h, délai limite fixée pour le dépôt des candidatures du second tour, le 7 juillet.

À ce stade, 121 membres du Nouveau Front populaire ont choisi de se désister, dont 47 insoumis, 31 socialistes, 22 écologistes, 16 communistes et 5 de leurs alliés (Place publique, Générations et autres).

Dans les trois quarts des cas, la gauche se retire au bénéfice de la coalition centriste Ensemble pour la République, et même au profit de la droite (Les Républicains) dans une vingtaine de circonscriptions.

Quelques règlements de compte fratricides sont également soldés au passage, comme en Seine-Saint-Denis où la frondeuse LFI Raquel Garrido a jeté l’éponge.

Dans l’autre sens, 80 candidats du camp macroniste ont annoncé se retirer, dont 56 Renaissance, 12 Modem, huit Horizons, deux UDI et la ministre radicale Dominique Faure, qui a finalement renoncé à se maintenir en Haute-Garonne.

La quasi-totalité des candidats ont laissé le champ libre à la gauche face au RN. Exception notable, le dissident parisien Gilles Le Gendre a appelé à voter pour une candidate PS contre celui investi par Renaissance.

Trois candidats LR ont aussi fait savoir qu’ils se désistaient, ouvrant la voie à deux duels gauche-RN et un troisième entre le centre et l’extrême droite.

La liste inclut aussi une ultramarine sans étiquette en Guyane – qui laisse le sortant LFI sans concurrence – et deux candidates RN dans le Calvados et en Haute-Corse.

Ces nombreux désistements changent radicalement la physionomie du second tour, avec moins de 120 triangulaires, soit presque trois fois moins qu’à l’issue du premier tour. En revanche, le nombre de duels a plus que doublé et dépasse désormais 380.

Avec AFP