Le Hamas a proposé qu’un gouvernement indépendant formé de personnalités n’appartenant à aucun parti dirige la bande de Gaza et la Cisjordanie après la guerre, a indiqué vendredi un membre du bureau politique du mouvement islamiste palestinien.

"Nous avons proposé qu’un gouvernement non-partisan et doté de compétences nationales dirige Gaza et la Cisjordanie après la guerre", déclare Hossam Badran dans un communiqué à propos des négociations indirectes en cours entre Israël et le Hamas sous l’égide du Qatar, de l’Égypte et des États-Unis en vue d’un arrêt des combats à Gaza et de la libération des otages qui y sont retenus.

"L’administration de Gaza après la guerre est une affaire palestinienne interne ne devant souffrir aucune ingérence extérieure, et nous ne discuterons pas ‘de l’après-guerre’ à Gaza avec une quelconque partie étrangère", ajoute M. Badran.

Un dirigeant du Hamas a néanmoins déclaré à l’AFP sous couvert d’anonymat que la proposition de ce gouvernement non-partisan avait été présentée "avec les médiateurs".

Ce gouvernement devra gérer "les affaires de la bande de Gaza et de la Cisjordanie dans la première phase de l’après-guerre" et "tracer la voie vers des élections générales", a-t-il précisé.

Négociations en cours

Les négociations en cours, que la communauté internationale souhaite voir aboutir à la fin de la guerre, ont lieu à Doha et au Caire.

À Doha, elles portent sur le cessez-le-feu, les modalités de libération des otages en échange de celle de prisonniers palestiniens détenus par Israël, ainsi que sur la gestion future de la bande de Gaza après la guerre.

Au Caire, les discussions portent sur l’augmentation de l’aide humanitaire à destination du territoire en état de siège, notamment sur les conditions de réouverture et de contrôle du point de passage de Rafah entre la bande de Gaza et l’Égypte.

Jeudi, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a rencontré le chef de la délégation israélienne de retour de Doha, David Barnea, directeur du Mossad (renseignements extérieurs), pour faire le point avec lui sur l’avancement des pourparlers, selon un communiqué officiel.

De même source, une délégation dirigée par le chef du Shin Bet (sécurité intérieure), Ronen Bar, était prévue jeudi soir pour poursuivre les pourparlers au Caire.

Avec AFP