Des médiateurs égyptiens, qataris et américains doivent rencontrer des négociateurs israéliens dans la capitale italienne dimanche dans le cadre de la dernière tentative pour une trêve à Gaza, ont déclaré des médias liés à l’État égyptien.

"Une réunion à quatre entre des responsables égyptiens et leurs homologues américains et qataris, en présence du chef des renseignements israéliens, se tiendra à Rome dimanche pour parvenir à un accord sur une trêve à Gaza", a rapporté vendredi Al-Qahera News, qui a des liens avec les services de renseignement égyptiens, citant un "haut responsable" non identifié.

L’Égypte, ainsi que le Qatar et les États-Unis, sont impliqués depuis des mois dans des efforts de médiation visant à mettre fin à la guerre entre Israël et le Hamas, qui sévit dans la bande de Gaza depuis plus de neuf mois.

L’accord de trêve proposé serait lié à la libération d’otages détenus par les militants de Gaza en échange de prisonniers palestiniens détenus en Israël.

Le média américain Axios a rapporté séparément que le directeur de la CIA, Bill Burns, devrait tenir des pourparlers sur la question à Rome, dimanche, avec des responsables israéliens, qataris et égyptiens.

Le responsable cité par Al-Qahera News a déclaré que l’Égypte insiste sur "un cessez-le-feu immédiat" dans le cadre de l’accord, qui devrait également "assurer l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza" et "sauvegarder la liberté de mouvement" des civils dans le territoire palestinien.

Le Caire aimerait également voir un "retrait complet (israélien) du passage de Rafah" reliant Gaza à l’Égypte, a ajouté le responsable.

Les efforts de médiation récents se sont concentrés sur un cadre présenté par le président américain, Joe Biden, fin mai, le qualifiant de proposition israélienne.

Jeudi, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, s’est adressé au Congrès, plaidant pour un soutien continu des États-Unis, avant de rencontrer Biden et la vice-présidente, Kamala Harris.

Harris, la candidate présumée du Parti démocrate à l’élection présidentielle américaine de cette année, a déclaré après la réunion qu’elle ne serait pas "silencieuse" sur la souffrance à Gaza et qu’il était temps de mettre fin au conflit "dévastateur".

Avec AFP