Les négociations concernant le cessez-le-feu et les otages à Gaza étaient déjà assez compliquées jusque-là. Dans quelle direction pourraient-elles dériver à la suite de la mort d’Ismaïl Haniyé, chef du Hamas, tué dans la nuit de mardi en Iran?
Ismaïl Haniyé, leader politique du Hamas, a été tué dans la nuit de mardi, dans une frappe israélienne en Iran, où il assistait à l’investiture du nouveau président du pays, Massoud Pezeshkian.
Cet événement change totalement la donne, étant donné que Haniyé est une personnalité principale du conflit israélo-palestinien. Non seulement il est considéré comme l’un des organisateurs de l’attaque du 7 octobre, perpétrée par le Hamas contre Israël, mais il est un acteur essentiel dans les négociations en cours concernant Gaza. Une manœuvre qui piétine depuis des mois.
Pas plus loin que le 29 juillet, Israël et le Hamas s’accusaient mutuellement de saboter les négociations sur un cessez-le-feu à Gaza et le retour des otages, en imposant de nouvelles conditions.
En avril dernier, trois des fils d’Ismaïl Haniyé et quatre de ses petits-enfants ont été tués dans des frappes aériennes israéliennes, selon le Hamas.
«Quiconque pense que s'il s'en prend à mes enfants pendant les négociations et avant qu'un accord ne soit conclu, il obligera le Hamas à revenir sur ses exigences, se fait des illusions», avait déclaré alors Haniyé.
Maintenant que c’est lui qui a été tué dans une frappe israélienne survenue dans la nuit de mardi en Iran, qu’adviendra-t-il des pourparlers sur le sort de Gaza?
Areepen Uttarasin, homme politique thaïlandais et ancien négociateur d’otages à Gaza, cité par l’agence britannique Reuters, a affirmé que «l’assassinat du chef du Hamas rendra les négociations et la désescalade plus difficiles».
«Les choses deviendront plus violentes et la situation s'aggravera, elle ne s'améliorera pas», a-t-il ajouté mercredi. Il a également souligné que «cet assassinat est très grave parce qu'il s'est produit en Iran». Il montre que les adversaires du Hamas peuvent frapper n'importe où».
De son côté, Barak Ravid, analyste politique et de politique étrangère de la chaîne américaine CNN, aurait avancé que la mort de Haniyé aurait une influence significative sur les négociations en cours concernant Gaza, même si le chef du Hamas n’a pas une importance militaire aux yeux d’Israël.
Selon lui, le gouvernement israélien traite Haniyé comme l’un des responsables de l’attaque du 7 octobre, perpétuée par le Hamas.
Parallèlement, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, tiendrait mercredi une réunion d'«évaluation de la situation» au sujet de la mort de Haniyé, selon des informations relayées par le quotidien américain The Washington Post. La réunion aurait lieu à Tel-Aviv, dans la base militaire de Kirya, siège du ministère de la Défense.
Ismaïl Haniyé était basé au Qatar qui accueille, depuis 2012, le bureau politique du Hamas, sur demande américaine. Or, en avril dernier, le secrétaire d’État, Antony Blinken, avait transmis au Qatar un message de Washington appelant à l’expulsion des membres du Hamas si la formation continuait à rejeter les propositions de cessez-le-feu.
Le Qatar est impliqué depuis des mois dans des pourparlers visant à obtenir un cessez-le-feu à Gaza, aux côtés de l’Égypte et des États-Unis.
Or, le Premier ministre qatari, Mohammad ben Abdel Rahman al-Thani, s'est interrogé mercredi sur la possibilité même de poursuivre la médiation, remettant en question le rôle médiateur du Qatar.
«Les assassinats politiques et le fait que des civils continuent d'être pris pour cible à Gaza (…) nous amènent à nous demander comment une médiation peut réussir lorsqu'une partie assassine le négociateur de l'autre partie», peut-on lire sur son compte X.
Et d’ajouter que «la paix a besoin de partenaires sérieux».
M. Bkinken n’a pas tardé à réagir à ce commentaire en appelant le Premier ministre qatari, selon un haut responsable du département d'État cité par le Washington Post. Cette conversation téléphonique constituerait une tentative de maintenir les pourparlers entre les parties israélienne et palestinienne sur la bonne voie, d’après la même source.
Dans ce contexte, le sort non seulement de Gaza, mais celui de toute la région, demeure plus que jamais incertain.
Ismaïl Haniyé, leader politique du Hamas, a été tué dans la nuit de mardi, dans une frappe israélienne en Iran, où il assistait à l’investiture du nouveau président du pays, Massoud Pezeshkian.
Cet événement change totalement la donne, étant donné que Haniyé est une personnalité principale du conflit israélo-palestinien. Non seulement il est considéré comme l’un des organisateurs de l’attaque du 7 octobre, perpétrée par le Hamas contre Israël, mais il est un acteur essentiel dans les négociations en cours concernant Gaza. Une manœuvre qui piétine depuis des mois.
Pas plus loin que le 29 juillet, Israël et le Hamas s’accusaient mutuellement de saboter les négociations sur un cessez-le-feu à Gaza et le retour des otages, en imposant de nouvelles conditions.
En avril dernier, trois des fils d’Ismaïl Haniyé et quatre de ses petits-enfants ont été tués dans des frappes aériennes israéliennes, selon le Hamas.
«Quiconque pense que s'il s'en prend à mes enfants pendant les négociations et avant qu'un accord ne soit conclu, il obligera le Hamas à revenir sur ses exigences, se fait des illusions», avait déclaré alors Haniyé.
Maintenant que c’est lui qui a été tué dans une frappe israélienne survenue dans la nuit de mardi en Iran, qu’adviendra-t-il des pourparlers sur le sort de Gaza?
Areepen Uttarasin, homme politique thaïlandais et ancien négociateur d’otages à Gaza, cité par l’agence britannique Reuters, a affirmé que «l’assassinat du chef du Hamas rendra les négociations et la désescalade plus difficiles».
«Les choses deviendront plus violentes et la situation s'aggravera, elle ne s'améliorera pas», a-t-il ajouté mercredi. Il a également souligné que «cet assassinat est très grave parce qu'il s'est produit en Iran». Il montre que les adversaires du Hamas peuvent frapper n'importe où».
De son côté, Barak Ravid, analyste politique et de politique étrangère de la chaîne américaine CNN, aurait avancé que la mort de Haniyé aurait une influence significative sur les négociations en cours concernant Gaza, même si le chef du Hamas n’a pas une importance militaire aux yeux d’Israël.
Selon lui, le gouvernement israélien traite Haniyé comme l’un des responsables de l’attaque du 7 octobre, perpétuée par le Hamas.
Parallèlement, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, tiendrait mercredi une réunion d'«évaluation de la situation» au sujet de la mort de Haniyé, selon des informations relayées par le quotidien américain The Washington Post. La réunion aurait lieu à Tel-Aviv, dans la base militaire de Kirya, siège du ministère de la Défense.
Ismaïl Haniyé était basé au Qatar qui accueille, depuis 2012, le bureau politique du Hamas, sur demande américaine. Or, en avril dernier, le secrétaire d’État, Antony Blinken, avait transmis au Qatar un message de Washington appelant à l’expulsion des membres du Hamas si la formation continuait à rejeter les propositions de cessez-le-feu.
Le Qatar est impliqué depuis des mois dans des pourparlers visant à obtenir un cessez-le-feu à Gaza, aux côtés de l’Égypte et des États-Unis.
Or, le Premier ministre qatari, Mohammad ben Abdel Rahman al-Thani, s'est interrogé mercredi sur la possibilité même de poursuivre la médiation, remettant en question le rôle médiateur du Qatar.
«Les assassinats politiques et le fait que des civils continuent d'être pris pour cible à Gaza (…) nous amènent à nous demander comment une médiation peut réussir lorsqu'une partie assassine le négociateur de l'autre partie», peut-on lire sur son compte X.
Et d’ajouter que «la paix a besoin de partenaires sérieux».
M. Bkinken n’a pas tardé à réagir à ce commentaire en appelant le Premier ministre qatari, selon un haut responsable du département d'État cité par le Washington Post. Cette conversation téléphonique constituerait une tentative de maintenir les pourparlers entre les parties israélienne et palestinienne sur la bonne voie, d’après la même source.
Dans ce contexte, le sort non seulement de Gaza, mais celui de toute la région, demeure plus que jamais incertain.
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