Le président américain Joe Biden a tenu lundi une réunion d’urgence face au risque de guerre entre l’Iran et Israël, son chef de la diplomatie Antony Blinken réclamant un cessez-le-feu à Gaza pour " casser ce cycle " de violences au Proche-Orient.

" Nous sommes impliqués dans une diplomatie intense jour et nuit avec un message très simple : tous les protagonistes doivent éviter l’escalade ", a martelé le secrétaire d’État américain au côté de son homologue australienne Penny Wong qu’il recevait au département d’État.

Antony Blinken revenait d’une réunion à la Maison-Blanche avec le président Biden, la vice-présidente Kamala Harris et l’équipe du Conseil de sécurité nationale dans la fameuse " Situation Room " sur les " menaces contre Israël et les troupes américaines dans la région que posent l’Iran et ses groupes affidés " le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais, selon la présidence américaine.

Les tensions régionales ont redoublé depuis l’assassinat, le 31 juillet à Téhéran, du chef politique du Hamas Ismaïl Haniyeh et la mort quelques heures plus tôt du chef militaire du Hezbollah, Fouad Choukr, dans une frappe israélienne près de Beyrouth.

" L’escalade n’est dans l’intérêt de personne. Cela ne peut conduire qu’à plus de conflits, de violences et d’insécurité. Il est ainsi crucial que nous cassions ce cycle en parvenant à un cessez-le-feu à Gaza ", a imploré M. Blinken.

Il a jugé " urgent que toutes les parties fassent les bons choix dans les heures et les jours qui viennent ".

Un cessez-le-feu dans le territoire palestinien en guerre " débloquera la possibilité d’un retour durable au calme, non seulement à Gaza, mais aussi dans d’autres régions où le conflit pourrait s’étendre ", a plaidé le ministre américain des Affaires étrangères.

Selon la Maison-Blanche, le président Biden s’est aussi entretenu avec le roi Abdallah II de Jordanie pour prévenir toute montée supplémentaire des tensions entre, d’un côté, Téhéran qui soutient le Hamas et le Hezbollah et, de l’autre côté, Israël, allié des États-Unis.

A cet effet, les deux " dirigeants ont discuté des efforts visant à faire baisser les tensions régionales, notamment grâce à un cessez-le-feu immédiat et la libération des otages " dans la bande de Gaza, a précisé la Maison-Blanche.

Avec AFP