L’armée israélienne a frappé la bande de Gaza lundi, au lendemain de négociations de trêve au Caire qui ont coïncidé avec une importante mais brève escalade transfrontalière impliquant le Hezbollah, au Liban.

Des témoins et des correspondants de l’AFP ont fait état de frappes aériennes et de bombardements dans la ville de Gaza et dans d’autres parties du territoire palestinien au cours de la nuit et l’armée israélienne a déclaré avoir frappé des militants dans le sud.

Des médecins ont indiqué qu’une frappe aérienne sur une maison de la ville de Gaza avait tué au moins cinq personnes, et deux sauveteurs ont déclaré à l’AFP que d’autres victimes pourraient être enterrées dans les ruines du quartier d’Al-Rimal.

"Il y a encore des martyrs et des morceaux de corps sous les décombres. La plupart sont des femmes, des hommes et des personnes âgées qui dormaient" lorsque le bâtiment a été frappé, a déclaré l’ambulancier Hussein Muhaysen.

Un communiqué de l’armée israélienne a déclaré que les troupes avaient "éliminé" des dizaines de militants au cours de la journée écoulée dans les zones méridionales de Khan Younès et Rafah, et près de Deir al-Balah dans le centre de la bande de Gaza.

Les forces israéliennes ont également frappé un lanceur de roquettes à Khan Younès, selon l’armée, après un tir effectué dimanche vers le centre d’Israël et revendiqué par le Hamas.

Un responsable du Hamas a déclaré qu’une délégation du groupe avait rencontré des médiateurs dans la capitale égyptienne dimanche. Il était également prévu que les négociateurs israéliens se rendent au Caire.

Les pourparlers se fondent sur un cadre défini fin mai par le président américain Joe Biden et sur une "proposition de transition" que Washington a présentée au début du mois avec le soutien des médiateurs qatari et égyptien.

L’une des principales pierres d’achoppement a été le rejet par Israël de la demande de longue date du Hamas d’un retrait israélien "complet" de la bande de Gaza. Israël affirme qu’il doit garder le contrôle de plusieurs zones stratégiques pour empêcher le Hamas de s’armer.

Plus de dix mois de guerre ont laissé une grande partie de la bande de Gaza en ruines, ravagé son système de santé et provoqué une grave crise humanitaire ainsi que des alertes à la famine.

Les ordres d’évacuation israéliens successifs ont forcé de nombreux habitants de Gaza, souvent déjà déplacés par la guerre, à se déplacer à nouveau.

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