Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), les groupes pro-iraniens opérant à la frontière entre la Syrie et l’Irak sont en état d’alerte après qu’un drone non identifié a ciblé un camion à proximité d’un de leurs quartiers généraux, jeudi, près de la ville de Boukamal, dans la campagne de Deir Ezzor.

L’attaque a fait trois victimes: un homme de nationalité syrienne travaillant pour les mandataires de Téhéran, un individu étranger non identifié et un enfant.

L’origine du drone, qu’il soit américain ou israélien, demeure incertaine, tout comme la nature précise du chargement du camion ciblé, lequel n’a pas explosé après l’attaque, selon l’ONG basée à Londres.

Cette région, stratégique pour le transit d’armes et de troupes est souvent utilisée par les groupes pro-iraniens pour établir des bases militaires dans des zones résidentielles, plaçant ainsi les civils en danger.

En réaction à l’attaque, ces groupes ont pris des mesures de précaution, déplaçant leurs membres vers d’autres bases, restreignant les mouvements de leurs chefs et transférant des armes dans des lieux plus sécurisés, précise l’OSDH. Des renforts militaires ont également été acheminés depuis l’Irak pour consolider leur présence.

La campagne orientale de Deir Ezzor, cruciale pour les intérêts stratégiques de l’Iran dans la région, reste le théâtre de tensions avec les forces américaines et leurs alliées. Au cours du mois dernier, environ 150 camions remplis d’équipements militaires sont arrivés via la région du Kurdistan irakien, accompagnés de 10 avions-cargos destinés à renforcer les bases de Hasakah et de Deir Ezzor.