À quelques heures du premier débat télévisé entre les deux candidats à la présidentielle américaine, la démocrate et vice-présidente sortante du président Biden, Kamala Harris, et le républicain et ancien président Donald Trump, se préparent comme deux champions qui s’apprêtent à monter sur un ring.
Très attendu par les Américains, ce premier débat présidentiel entre les deux rivaux est organisé par la chaîne de télévision ABC et se tiendra à Philadelphie, berceau de la démocratie américaine dans l’État de Pennsylvanie.
À partir de 21h, heure locale (aux États-Unis), M. Trump, âgé de 78 ans, affrontera durant 90 minutes chrono, Mme Harris, 59 ans, devant une foule de partisans triés sur le volet. Des mesures de sécurité exceptionnelles sont prévues pour l’occasion.
Ce débat promet d’être saisissant de contrastes. Il mettra face à face le discours rigoureux et ferme de l'ancienne procureure et celui du riche homme d'affaires, réputé pour son style sarcastique et son impulsivité sans limites.
Les deux rivaux affûtent leurs armes et étudient leurs tactiques pour s'affronter lors de ce premier face-à-face mardi.
Depuis plusieurs jours, Mme Harris répète le débat avec une équipe de conseillers dans un hôtel historique du centre de Pittsburgh, s’employant à affiner ses réponses de deux minutes, conformément aux règles du débat.
La candidate du parti démocrate noircit des pages blanches, inscrivant les points essentiels des dossiers qui seraient abordés, voire les répliques à toute pique provocatrice de Donald Trump.
De son côté, l’ancien président républicain fait mine de minimiser l'importance des préparatifs au débat, qu’il juge «inutiles». Il semble vouloir miser sur l’effet de surprise. C’est, du moins, ce qu’ont affirmé les organisateurs de sa campagne électorale.
Il pense qu'une fois sur la scène du National Constitution Center de Philadelphie, il saura quoi faire.
Dans une interview accordée à Sean Hannity, de Fox News, M. Trump a déclaré: «Vous pouvez amorcer le débat avec toutes les stratégies que vous voulez, mais vous devez les tester au fur et à mesure que le jeu avance.»
En bref, M. Trump, ce débatteur chevronné, s’arme de l'élément de surprise et devrait réagir en fonction de la situation du moment.
Mme Harris, quant à elle, misera sur la stratégie consistant à mettre à nu son adversaire, à le faire «sortir du placard» et à mettre en relief son caractère indiscipliné.
Elle s'appliquera à démontrer devant l’opinion publique américaine qu’il est peu sérieux, alors qu’il aspire à la plus haute fonction du pays.
Selon de nombreux médias américains, Mme Harris mettra également l'accent sur le passé «criminel» de M. Trump et sur les poursuites dont il a fait l'objet au cours des dernières années.
Quoi qu’il en soit, le dernier mot reviendra aux électeurs le jour J. D'autant plus, que selon les derniers sondages, les deux candidats sont à égalité, en termes de soutien populaire, dans les «Swing States».
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