Les États-Unis ont débloqué 1,3 milliard de dollars d’aide militaire à l’Égypte, sans conditions sur les droits humains, en reconnaissance notamment de ses efforts de médiation dans la guerre à Gaza, selon le département d’État.

L’année dernière, Washington avait conditionné une partie de cette aide annuelle à des progrès en matière de respect des droits humains.

Mais cette année, les États-Unis ont estimé, d’une part, que l’Égypte avait réalisé des progrès en la matière et, d’autre part, se sont voulus reconnaissants des efforts du Caire dans la médiation entre Israël et le Hamas.

Les États-Unis, l’Égypte et le Qatar sont parties prenantes des négociations sur la libération des otages retenus par le Hamas depuis son attaque contre Israël le 7 octobre et pour un cessez-le-feu à Gaza.

"Cette décision est importante pour faire avancer la paix régionale et les contributions spécifiques et continues de l’Égypte aux priorités de sécurité nationale des États-Unis, en particulier pour finaliser un accord de cessez-le-feu à Gaza", a indiqué jeudi un porte-parole du département d’État.

"Cette décision reflète également le rôle crucial de l’Égypte dans la promotion de la paix et de la sécurité dans le monde", a-t-il dit.

Le secrétaire d’État Antony Blinken a fait part de l’allocation budgétaire, mercredi, dans une note au Congrès, comme l’exige la loi américaine.

Les États-Unis ont alloué 980 millions de dollars à l’Égypte en août dernier, sans conditions. Quelque 225 millions de dollars sont en revanche conditionnés à ce que Washington certifie que Le Caire respecte les droits humains, ce qui a été fait.

L’année dernière, les États-Unis avaient suspendu environ 95 millions de dollars d’aide, en raison du non-respect des droits humains.

"En certifiant que l’Égypte a rempli les conditions, les États-Unis reconnaissent les mesures que les Égyptiens ont déjà prises", a affirmé le département d’État.

Depuis 2022, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a relancé un "dialogue national" et libéré des centaines de prisonniers politiques, mais les défenseurs des droits humains affirment qu’au moins trois fois plus de personnes ont été arrêtées au cours de la même période.

Allié clé des États-Unis, l’Égypte détient encore des dizaines de milliers de prisonniers politiques, dont beaucoup vivent dans des conditions extrêmement difficiles, selon des ONG.

Avec AFP