L’odyssée de l’espace en œuvre dans la Station spatiale internationale semble avoir préserver la bonne entente entre astronautes américains et cosmonautes russes, d’après le témoignage de l’astronaute de la Nasa Mark Vande Hei, revenu sur Terre il y a une semaine. Une voix qui, loin des affres de la guerre qui ravage l’Ukraine, apaise face aux menaces du patron de l’agence spatiale russe.

Amis très chers

Mark Vande Hei a atterri au Kazakhstan mercredi dernier, ramené par une capsule russe aux côtés de deux cosmonautes, Anton Chkaplérov et Piotr Doubrov. L’Américain est depuis rentré aux États-Unis, et s’exprimait mardi lors d’une conférence de presse à Houston, au Texas.

Les cosmonautes russes " étaient, sont et continueront à être des amis très chers ", a-t-il déclaré. " Et je n’ai jamais eu aucune inquiétude sur ma capacité à continuer de travailler avec eux. " Mark Vande Hei a confirmé que la guerre en Ukraine avait bien été un sujet de conversation à bord de la station spatiale (ISS). Mais les discussions portaient " surtout sur ce qu’ils en pensaient, et je préférerais qu’ils puissent partager cela eux-mêmes ", a-t-il dit.

Menaces russes

Moscou et Washington sont partenaires dans la gestion de l’ISS. La Nasa a maintes fois assuré que la coopération se poursuivait pour le moment sans encombre. Mais le patron de l’agence spatiale russe, Dmitri Rogozine, multiplie depuis des semaines les tweets incendiaires et menaçants.

Mark Vande Hei a confié ne pas avoir regardé les réseaux sociaux, mais avoir été mis au courant de déclarations par sa femme. " J’avais simplement trop confiance dans notre coopération jusqu’à ce jour pour prendre ces tweets pour autre chose qu’étant adressé à une autre audience que moi-même ", a-t-il commenté.

Retour sur Terre

A 55 ans, l’astronaute détient désormais le record de jours consécutifs passés dans l’espace pour un Américain, avec 355 jours. Il a dit avoir eu les jambes flageolantes durant environ 8 heures à son retour, mais se ré-adapter très rapidement à la vie sur Terre. " Je suis un peu déçu d’à quel point cela semble normal, je voudrais presque que cela paraisse plus étrange d’être de retour ", a-t-il confié.

L’objectif d’une telle mission longue est d’observer les effets prolongés de l’environnement spatial sur les humains, en prévision de voyages vers Mars par exemple. " Mon corps fait partie de l’expérience " et " je m’attends à être suivi pour le reste de ma vie ", a-t-il dit, ajoutant espérer que son record soit prochainement battu. Le record du plus long séjour unique dans l’espace est détenu par le cosmonaute russe Valeri Polyakov, qui avait passé 437 jours à bord de la station Mir en 1994.

Avec AFP