Nancy Pelosi, la puissante cheffe des démocrates au Congrès, s’est irrité de la fausse alerte suite à l’évacuation mercredi des personnes présentes autour du Capitole à Washington. Les forces de l’ordre avaient considéré comme une menace un inoffensif avion participant à un événement sportif.

" Évacuez le Capitole des États-Unis ": l’inquiétante alerte faisant état d’une menace aérienne potentielle, émise à environ 18H30 (22H30 GMT), a été levée moins de vingt minutes plus tard. Les forces de l’ordre, qui ont justifié l’évacuation par un " souci de précaution ", ont promis " plus d’informations à venir ". Plus de deux heures après l’avertissement initial, elles n’avaient toujours pas fourni de raison officielle.

Mais un simple et embarrassant problème de communication semble être à l’origine de la fausse alerte. En effet, la menace signalée n’était en fait que des parachutistes de l’armée américaine, largués depuis un avion pour participer à un spectacle d’avant-match au stade de baseball, situé à moins de 2 kilomètres du Capitole.

" Scandaleux et inexcusable "

" Le fait que l’autorité américaine de l’aviation ait apparemment échoué à informer la police du Capitole du survol prévu du Nationals Stadium est scandaleux et inexcusable ", s’est agacée la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, dans un communiqué cinglant.

" La panique inutile causée par cette apparente négligence a été particulièrement préjudiciable aux élus, au personnel et aux employés institutionnels, toujours marqués par le traumatisme de l’attaque sur leur lieu de travail le 6 janvier ", a-t-elle poursuivi, faisant référence à l’assaut du Capitole début 2021 par des partisans de Donald Trump.

" Traumatisme "

Bien que brève, l’alerte a été immédiatement partagée par les médias américains, dans un pays encore profondément marqué par le souvenir des attaques du 11 septembre 2001 – lors desquelles des avions pilotés par des pilotes d’Al-Qaïda s’étaient encastrés dans les tours du World Trade Center, à New York, et dans le bâtiment du Pentagone, à Washington.

Le nombre de personnes présentes mercredi dans l’enceinte du Capitole était probablement limité, le Sénat et la Chambre des représentants n’étant pas en session. " Nous venons de passer un quart d’heure très stressant, mais nous sommes heureux que tout le monde soit sain et sauf ", a tweeté l’élue Teresa Leger Fernandez.

Selon le journaliste de CNN Ryan Nobles, qui dit avoir fait partie des personnes évacuées, " pendant une bonne quinzaine de minutes, c’était assez fou ". " Les alarmes étaient fortes et intenses, et la police du Capitole ne ménageait pas ses efforts pour faire sortir tout le monde ", a-t-il relaté sur Twitter. Deux touristes suisses qui visitaient les environs du Capitole ont expliqué s’être retrouvés face " à des policiers disant qu’il fallait s’éloigner du bâtiment ".

" Ils ont fermé les barrières de sécurité derrière nous ", a déclaré l’une d’eux à l’AFP, précisant que les agents n’avaient pas fourni d’explications. Le Capitole, symbole de la démocratie américaine, reste extrêmement surveillé depuis l’intrusion par la force, le 6 janvier 2021, de partisans de Donald Trump venus dénoncer le résultat de la présidentielle qui a porté le démocrate Joe Biden au pouvoir.

Avec AFP

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