Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a discuté dimanche de Jérusalem avec le roi Abdallah II de Jordanie et le prince héritier d’Abou Dhabi, Mohammed ben Zayed Al-Nahyane, à l’heure où la communauté internationale craint un nouvel embrasement dans la Ville sainte.

Leadership

Les violences qui ont éclaté à la mi-avril sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est, secteur palestinien occupé par Israël, font craindre une nouvelle escalade, un an après une guerre de 11 jours entre l’Etat hébreu et le Hamas, mouvement islamiste armé au pouvoir dans l’enclave palestinienne de Gaza.

Les trois dirigeants arabes ont plaidé pour " poursuivre les efforts pour ramener le calme à Jérusalem et préserver le statu quo légal et historique ", a rapporté le porte-parole de M. Sissi, Bassam Radi. Le statu quo en place veut que les musulmans peuvent prier sur l’esplanade des Mosquées –troisième lieu saint de l’islam et lieu le plus sacré du judaïsme– mais pas les fidèles des autres religions.

Abdel Fattah al-Sissi, Abdallah II et Mohammed ben Zayed Al-Nahyane, qui se sont retrouvés au Caire pour un repas de rupture du jeûne du ramadan sont concernés au premier chef par les développements à Jérusalem. La Jordanie, liée à Israël par un traité de paix depuis 1994, administre l’esplanade des Mosquées, même si l’accès à ce lieu –que les juifs nomment " Mont du Temple "– est contrôlé par l’Etat hébreu.

Quant à l’Egypte, poids lourd régional, elle s’était activée en coulisses pour favoriser le cessez-le-feu qui avait mis fin à 11 jours de guerre à Gaza en mai 2021.

Normalisation

Les Émirats arabes unis, monarchie pétrolière du Golfe, ont eux normalisé leurs relations avec l’État hébreu en 2020 dans le cadre des accords dits d’Abraham signés sous l’égide de Washington.

Comme Amman toutefois, Abou Dhabi a récemment convoqué l’ambassadeur israélien pour lui signifier qu’il faisait porter la responsabilité de la nouvelle escalade de violence à l’Etat hébreu.

Dimanche, les trois dirigeants ont de nouveau appelé Israël à " cesser les mesures qui sapent la solution à deux États " (israélien et palestinien, NDLR) et à " revenir à des négociations sérieuses pour régler la question palestinienne ".

Avec AFP