À en croire un site d’information turc, le nouveau chef de Daech (ou Etat islamique-EI) Abou al-Hassan al-Qourayshi, aurait été capturé la semaine dernière à Istanbul par la police turque.

Avec force détails, le site Odatv affirme que l’arrestation du leader de l’organisation terroriste sanguinaire qui sévissait en Irak et en Syrie, et garde toujours des caches isolées, était traqué depuis plusieurs mois.

Abou Ibrahim al-Hashimi al-Qourayshi a été tué lors d’une opération américaine à Idlib le 3 février 2022.

Une longue surveillance policière, menée conjointement avec la branche antiterroriste des Services de renseignement turcs, le MIT, a permis de repérer al-Qourayshi dans son domicile à Istanbul, affirme le site.

" Au cours de l’opération, qui s’est déroulée dans le plus grand secret, des informations importantes sur l’organisation ont été obtenues. Le président Recep Tayyip Erdoğan annoncera les détails de l’opération dans les prochains jours ", poursuit le journaliste de Odatv, Toygun Atilla, dans son article.

 

 

" La maison où se trouvait le chef de l’Etat islamique a été suivie pendant des jours. L’opération a été personnellement dirigée par le chef de la police d’Istanbul, Zafer Aktaş. " " Avant qu’une seule balle ne soit tirée, le nouveau chef de Daech a été capturé ", a-t-il ajouté.

Abou Bakr al-Baghdadi, le chef de l’État islamique d’Irak et du Levant (Daech), qui a déclaré son califat en 2014, a été tué lors d’un raid américain à Idlib en octobre 2019. (Photo)

 

Son successeur, Abou Ibrahim al-Hashimi al-Qourayshi a subi le même sort lors d’une opération américaine à Idlib le 3 février 2022.

Daech avait confirmé la mort de Abou Ibrahim en annonçant que le nouveau chef de l’organisation était Abou al-Hassan al-Hashimi al-Qourayshi.

Bien qu’il ait perdu en mars 2019 son dernier réduit en Syrie, le groupe État islamique ou Daech peut encore compter dans le monde sur plusieurs groupes affiliés, qu’il qualifie de " provinces ", pour perpétuer son idéologie et son combat.

 

Que ce soit en Libye, au Yémen, en Asie centrale, en Somalie, en Afghanistan (sous le nom de Etat islamique au Khorasan) ou, surtout, en Afrique subsaharienne, Daech constitue l’organisation jihadiste la plus redoutée au monde. Le groupe est encore actif et risque de le rester dans un avenir proche.

Dans un rapport sur le sujet le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres établit la liste des huit emprises territoriales, en plus des cellules clandestines qu’il a montées en Syrie et en Irak.

 

 

" Bien que l’EI se soit transformée en un réseau clandestin, y compris en Syrie et en Irak, il reste une menace en tant qu’organisation globale dotée d’une direction centralisée ", estime le secrétaire général dans son huitième rapport sur le sujet.

Un journaliste turc de renom, Can Dündar, avait affirmé en 2014, vidéos à l’appui, que le gouvernement Erdogan aurait fermé les yeux, et même soutenu activement les rebelles syriens, dont l’Etat islamique, contre ses ennemis communs, les Kurdes.

Dündar avait été trainé devant les tribunaux turcs et a même échappé à une tentative d’assassinat, avant de se réfugier en Allemagne, où il vit toujours en exil.

Ces derniers mois, cédant à la pression occidentale, la Turquie a finalement commencé à sévir sérieusement contre les jihadistes, en attaquant leurs cellules, en arrêtant leurs membres et en rendant plus difficile leur entrée et leur sortie de Syrie, selon les médias turcs.

Avec AFP